Algérie

Les écoliers se mettent au trabendo



Les écoliers se mettent au trabendo
C'est déjà les vacances scolaires, de nombreux écoliers et collégiens, issus de familles démunies investissent la rue pour se transformer en marchands de circonstances. Des mômes pas plus hauts que trois pommes, vendent, feuilles de dioules, sachets, persil et autres produits. On les trouve en grand nombre au niveau du marché couvert et à El Hattab. Ils sont là, avec leurs petits corps frêles et chétifs occupant le moindre espace jusque dans les bus, proposant toutes sortes de marchandises, d'autres trimbalent des paquets sur les épaules ou dans de petites charrettes, vendant de la vaisselle en faisant du porte-à-porte. Rien ne les décourage, pas même le soleil tapant en cette période de grandes chaleurs. C'est dire que la misère qui frappe certains ménages apporte son lot de douleurs. Pour alléger le fardeau insupportable de leurs familles, notamment en ce mois sacré de Ramadhan, où les dépenses augmentent, des enfants luttent contre le mauvais sort qui ne les a pas épargnés d'une existence dure à supporter. Au moment où ils devraient penser à se reposer après une année scolaire longue et pénible, au même titre que d'autres enfants de leur âge. Ils sont contraints de peiner. C'est devenu courant de les voir courir à l'oeuvre». Issus de familles nécessiteuses, ils s'adonnent à cette activité pour venir en aide à leurs parents pauvres, malades, veufs ou au chômage et qui n'arrivent donc pas à subvenir aux besoins quotidiens. D'autres, par contre, profitant de l'expansion du commerce à la sauvette en cette période ramadhanesque, prennent place un peu partout pour entreposer sur les trottoirs et devant les magasins toutes sortes de marchandises, qu'ils proposent à la vente. Une situation infernale qui se répète chaque été pour ces enfants, car il n'est pas question de rentrer le soir à la maison les mains vides.Le centre-ville de Annaba est devenu un véritable bazar à ciel ouvert où le moindre coin vaut son pesant d'or. L'été change le comportement de tout le monde, notamment les petits écoliers et collégiens. D'autres dont les familles de couches moyennes, épris par le vice du gain, se voient obligés de subvenir à leurs propres besoins, faisant fi du travail, une raison pour se remplir les poches, avant la reprise scolaire.Dans le besoin ou pas, les écoliers et collégiens considèrent que les vacances sont une opportunité pour se faire de l'argent de poche. Une contrainte de la vie qui, sous le regard prémédité de la société avec, toutes les institutions en charge de protéger ces enfants, on subtilise volontairement son droit le plus absolu, celui de jouir d'une enfance avec toutes ses joies, les vacances, entre autres.





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