Les défaillances culturelles compensées par origine interposée : une utopie de plus

Pour compenser les défaillances qu’enregistre le pays dans plusieurs domaines tels l’éducation, la culture, le sport, la science, la politique, l’économique, etc., l’on se précipite à fouiner dans les annales de plusieurs nations à la recherche des exploits et réussites d’Algériens naturalisés ou nés français, canadiens, belges ou même américains. Une fois “l’étoile” trouvée, on s’en saisit, on s’en gausse, le plus souvent sans consulter la personne concernée, pour revendiquer alors son succès comme étant le pur produit de notre pays au motif que l’étoile repérée est simplement d’origine algérienne. Laissez-moi rire ! Comme si l’Algérie était pour quelque chose dans ces réussites, le plus souvent extraordinaires ! Quelle dose d’audace faut-il avoir pour dérober ainsi les prouesses sportives, scientifiques, économiques et politiques aux pays d’accueil ou d’adoption qui offrent les conditions nécessaires pour de tels couronnements ?
Les binationaux ou ceux nés en pays d’outre-mer et dont la plupart tiennent à être considérés comme tels, réussissent parce qu’ils côtoient une école savante, une culture vivace, créative et efficiente, un milieu sportif réfléchi, adéquat et aéré des intrusions extra sportives, un système d’éducation et d’instruction rationnel et pragmatique, une ambiance politique basée sur la formation et l’expérience cumulée, un environnement économique et social en adéquation avec les évolutions constantes, etc. Voilà ce qui justifie les réussites des nôtres ailleurs pendant que, hélas, Belkhadem et consorts continuent de vouloir tirer encore un peu plus notre société vers l’arrière en voulant imposer l’arabisation totale de nos universités entre autres. Quel sens peut avoir cette spéculation et ces “hold-up” organisés sur des sentiments de fierté mal placée lorsqu’on sait que nos potentialités locales sont tout simplement soumises et bridées à un environnement national clos de toutes parts, fermé au progrès et au développement ? On ne s’étonnera pas de constater que certains de ces modèles de réussite d’outre-mer d’origine algérienne se demandent si on les manipule ainsi pour ce qu’ils sont, pour ce qu’ils représentent ou tout simplement pour la fanfaronnade ?
C’est triste et moche qu’un pays malade de ses structures de formation fasse dans la compensation de ses nombreuses défaillances par origine interposée.