Algérie

«Les déclarations de Hollande sur la Constitution, une ingérence dans les affaires internes» Le groupe des 11 partis affirme :


«Les déclarations de Hollande sur la Constitution, une ingérence dans les affaires internes»                                    Le groupe des 11 partis affirme :
L'évocation de la révision de la Constitution par François Hollande lors de son discours devant le Parlement algérien est «une ingérence dans les affaires internes de l'Algérie», estiment les 11 partis politiques et associations de la société civile, ceux-là même qui ont décidé de boycotter la visite du chef de l'Etat français auquel une lettre a été adressée comportant un certain nombre de revendications dont des excuses officielles pour les crimes coloniaux.
Dans une déclaration rendue publique hier, sanctionnant la réunion de ces partis (14 au départ) qui avaient même menacé de recourir aux actions de rue dans le cas où les résultats de la visite de Hollande ne répondent pas à leurs revendications, ils dénoncent en effet «les dépassements» dans le volet politique et économique qui ont caractérisé la visite de Hollande.
«Une preuve tangible que le président français s'est permis de s'ingérer dans les affaires internes d'un pays indépendant en annonçant la révision de la Constitution qui n'a pas été au programme», dénoncent-il, considérant également comme ingérence «le défi au peuple algérien auquel le Président français, qui a pourtant reconnu la brutalité du colonialisme, refuse de reconnaître les crimes commis contre lui par le colonialisme français». Pour les signataires du document, ceci prouve «la faiblesse de l'Etat algérien», qui a accueilli sont hôte «en grandes pompes».
«Une atteinte», ajoutent-ils encore, considérant «avec regret», que la visite de Hollande s'est limitée à la concrétisation des intérêts de la France au détriment des intérêts et les revendications légitimes du peuple et de l'Etat algériens.
«L'entière responsabilité dans cet échec est celle du pouvoir algérien qui n'a pas pu défendre les intérêts de son peuple», accusent-ils encore, notant que le Président français «n'a pas montré de respect à un Etat souverain (l'Algérie) et son peuple digne, comme s'il s'agissait d'une visite d'inspection dans une contrée française ou d'un territoire d'outre-mer», jugent-ils encore, «alors qu'on s'attendait à ce que la visite soit une autre occasion entre les deux pays pour améliorer les possibilités de coopération et les relations bilatérales, la résolution des problèmes relatifs à l'Histoire et de redoubler d'efforts pour consolider une relation équilibrée entre les deux pays dans l'intérêt des deux peuples».
Ils continueront d'exiger des excuses de l'Etat français
Les signataires du document n'en disent pas moins en ce qui concerne le volet économique de la visite. Pour eux, ceux sont «toujours les intérêts de la France» qui sont défendus par Hollande alors que ceux du peuple algérien sons mis de côté.
Ils en veulent pour preuve l'acharnement à ce que les entreprises françaises accaparent le marché algérien de l'investissement au détriment des autres pays étrangers.
«Les entreprises françaises veulent accaparer le marché algérien au détriment des autres sociétés étrangères», notent-ils, allusion faite à l'exclusivité Renault sur le marché automobile pendant 3 ans.
Les autres conventions signées sont, pour eux, «floues» et demandent «plus d'éclaircissement». «Beaucoup d'autres sujets d'intérêt commun ont été négligés, en particulier ceux liés à la facilitation de la circulation des personnes et le développement de la communauté algérienne en France», ou encore «les dossiers des pieds-noirs et des harkis», estiment-ils, relevant que les relations bilatérales doivent être construites sur une base équilibrée, le respect mutuel et les intérêts communs.
Enfin ils réaffirment leur intention de continuer à lutter «par tous les moyens» afin de faire aboutir la revendication du peuple algérien à savoir «les excuses, la reconnaissance et l'indemnisation». Parmi les 11 partis signataires, on citera notamment le MSP, Ennahda, le FNA, le FAN et Fadjr El Djadid.
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