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Les consultations vont reprendre



Les consultations vont reprendre
Le GNA est fortement contestéAbdelkader Messahel va aller à la rencontre des principaux protagonistes, à l'Est et à l'Ouest du pays, ce qui n'exclut en rien une visite possible dans le Sud pour peu que la situation le permette.Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, a pris part hier et aujourd'hui à Tunis, à une réunion de concertation Algérie-Tunisie-Egypte sur la situation en Libye, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.M. Abdelkader Messahel sera «aux côtés de MM. Khemaies Jihnaoui et Samah Choukri, respectivement ministres tunisien et égyptien des Affaires étrangères», a notamment indiqué la même source. «Au cours de cette réunion, il s'agira de définir le rôle de chaque pays dans le rapprochement de points de vue entre les parties libyennes, de converger leurs approches respectives afin de faire avancer le processus actuel devant conduire à la consolidation de l'Accord politique et garantissant, par là-même, le succès du Sommet tripartite prévu à Alger», est-il également affirmé dans ce texte. L'Algérie a entrepris, à la demande des parties libyennes, «des efforts intenses pour aider à ce rapprochement et à trouver des solutions aux différends qui les opposent», ajoute le communiqué qui souligne que «l'Algérie reste déterminée à oeuvrer dans ce sens pour qu'une solution définitive soit trouvée et permettre le rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans ce pays». «C'est dans ce sens et à la demande des parties libyennes qui se sont rendues en Algérie ces dernières semaines, qu'une tournée dans plusieurs régions libyennes de M. Messahel est programmée dans les prochains jours» prévient le communiqué, sans autre précision.La lecture de ces dernières lignes laisse clairement entendre que Abdelkader Messahel va aller à la rencontre des principaux protagonistes, à l'Est et à l'Ouest du pays, ce qui n'exclut en rien une visite possible dans le Sud pour peu que la situation le permette. Au premier chef, la rencontre de Fayez al-Serraj, douché par le semi-échec des pourparlers indirects du Caire où le maréchal Haftar a joué la coquette en refusant de le voir, devrait permettre de lever un malentendu et de maintenir le cap sur la recherche d'un consensus minimal autour des amendements à apporter aux dispositions de l'accord du 27 décembre 2015, conclu sous les auspices de l'ONU. Pour aider les Libyens à transcender les problèmes d'ego et des ambitions personnelles, il faudra également passer par Benghazi où siège l'Armée nationale libyenne du maréchal Haftar et surtout par Tobrouk, haut lieu de l'exercice de la mandature du Parlement que préside Salah Aguila. Or, toutes ces personnes sont déjà venues à Alger, y ont exposé leurs revendications et affirmé leur feuille de route, jusqu'à présent diamétralement opposée à celle définie par la médiation onusienne et au programme du Conseil présidentiel de Fayez al-Serraj qui a bien du mal à asseoir l'autorité du gouvernement d'union nationale, un an après sa proclamation dans des conditions sujettes à de multiples contestations. Il semble que la rencontre de Tunis, regroupant les ministres des Affaires étrangères de Tunisie, d'Algérie et d'Egypte, ait précisément pour but de définir le rôle de chacun des trois pays voisins pour effacer les divergences entre les différentes parties libyennes. En perspective du prochain sommet tripartite d'Alger, tous les efforts doivent converger pour un rapprochement des positions des uns et des autres afin qu'une adhésion véritable au processus mis en oeuvre par l'Accord politique précité puisse enfin se dessiner. Dans ce cadre, la mission qui incombe à Abdelkader Messahel consistera avant tout à écouter pour mieux tenter de concilier les points de vue des diverses parties au conflit vis-à-vis desquelles Alger veille tout particulièrement à demeurer impartiale. Cela découle du dogme traditionnel de la diplomatie algérienne qui veille à la non-ingérence dans les affaires des pays voisins, mais réagit favorablement à la demande de ces mêmes parties libyennes en vue de parvenir à une concordance des attentes et des exigences, preuve que l'Algérie veille avant tout à réunir les conditions objectives d'un rétablissement de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Libye, et plus largement dans la région.



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