Algérie

LES COLLINES DE L'ESPOIR, DÉLY IBRAHIM, PREMIER VILLAGE FRANÇAIS EN ALGÉRIE (1830-1862) de SCHNEIDER Arlette, ed gandini, 2007



LES COLLINES DE L'ESPOIR, DÉLY IBRAHIM, PREMIER VILLAGE FRANÇAIS EN ALGÉRIE (1830-1862) de SCHNEIDER Arlette, ed gandini, 2007
Arlette Schneider, professeur de Lettres à Bordeaux, vient de publier un remarquable ouvrage documentaire, historique et anecdotique, portant sur l’un des plus grands moments de la colonisation française en Algérie, en 1830. Il s’agit de la prise d’Alger par la France, de la construction par le génie civil du premier village français, et de la vie bucolique à Dély-Ibrahim jusqu’en 1962.
Idée originale, chère à l’auteur, de mélanger l’histoire au vécu. Cela fait « la pause café » et rebondir. Les pages « oscillent à la manière d’un pendule », notent ses premiers lecteurs.
À travers Les collines de l’espoir, le lecteur, avec beaucoup de plaisir, se trouve au cœur de l’action en 1830 puis en 1962. Le voyage mouvementé, passionnant et émouvant le conduit à travers le temps et l’espace.
Toute la première partie, d’une façon documentée, traite la conquête française sous la France de Charles X et de Louis- Philippe ainsi que la situation socio-économique au sein de l’Empire ottoman en 1830.
En effet, après avoir retracé l’occupation du sol en Algérie depuis les Phéniciens, en passant par les frères Barberousse, avec des qualités d’historienne, l’écrivain explique en un style clair et concis comment le projet d’expédition française a mûri depuis le règne de Louis XIV et sous Napoléon.
Au départ, les causes de la conquête française se veulent humanitaires. Mais, Arlette Schneider nous remémore le fait historique déclencheur de la prise d’Alger avec le récit du coup d’éventail, ainsi que la prise du célèbre trésor d’Alger, un détournement d’argent et d’or qui rejoint le roman de fiction ou les histoires burlesques de Tintin.
La deuxième partie de l’ouvrage, autobiographique et anecdotique, aborde les origines du village et sa vie jusqu’en 1962. Les premiers pionniers arrivent de France, d’Allemagne, de Suisse et des îles Baléares. Plusieurs pages sont consacrés à l’exode de tous ces émigrés qui, par centaines, fuient la pauvreté, la maladie, le chômage et les insurrections. Au moyen de diligences et d’embarcations peu sûres, ils bravent les tempêtes avant de poser le pied sur « les collines de l’espoir ».
Le côté artistique de l’auteur a mis en valeur des cartes postales, des photos, des reproductions de peintures, des poésies qui brodent les lieux de cette mémoire française. Le lecteur est chaleureusement invité à la magnifique promenade ensoleillée à travers laquelle il traverse les rues du village, Dély-Ibrahim. Ce sont des odeurs exotiques et des bouquets de couleurs. Il rencontre des femmes et des hommes, Européens et Musulmans dans un décor de paysages fabuleux, au pays des jardins, des cigognes, des vaches et des chevaux. Il partage la vie communautaire des villageois. Il vit intensément l’instant.


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