Algérie

Les chauffeurs de taxi de l'UNACT préparent leur congrès


Les représentants de 6 wilayas de l'ouest du pays des chauffeurs de taxis, affiliés à l'Union nationale autonome des chauffeurs de taxis (UNACT), se sont réunis hier à l'hôtel Président. Cette rencontre, similaire à quatre autres tenues à travers le pays, a été décidée suite à la tenue, le 3 mars dernier, du conseil national de cette union professionnelle, et ce dans le but de préparer son congrès prévu les 20 et 21 du mois courant. A noter qu'en plus des délégués d'Oran, Mostaganem, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès, Bechar et Chlef, deux wilayas, en l'occurrence Aïn Témouchent et El-Bayadh, étaient représentées par d'autres par procuration. A l'ordre du jour de la réunion, il était question, en plus de la désignation des membres de la délégation de l'Ouest au congrès, de débattre du projet de statut de l'union constitué de 80 articles, proposé à la base pour enrichissement. Selon M. Ouahrani, président du bureau de wilaya et ancien président national, la nécessité d'un nouveau statut plus adapté aux conditions actuelles de l'exercice de l'activité est devenue une nécessité du fait que le premier, datant de 1993 avec la création de l'UNACT, a été élaboré dans des conditions particulières et se trouve 15 ans après totalement révolu. Par ailleurs et devant les problèmes spécifiques à chaque segment de l'activité du transport, l'idée de créer une confédération des unions, telle celle des chauffeurs de taxis et des transporteurs de voyageurs et de marchandises, est d'ores et déjà soumise pour approbation et sera approfondie lors du congrès. Aussi, l'autre volet, qui constituera une priorité lors de ce congrès, réside dans un appel qui sera lancé aux pouvoirs publics pour promulguer une nouvelle réglementation régissant l'activité, en remplacement de celle datant de 1993, du fait que cette activité a connu durant toute cette période un changement et que ce texte est devenu obsolète. Selon notre interlocuteur, « il est inconcevable qu'en matière de législation, des textes demeurent en vigueur pendant 15 ans, alors que les premiers ont été changés respectivement en 1979, en 1985 et enfin en 1993 ». Ceci permettra de mieux organiser la profession et un retour progressif à la norme universelle, a encore précisé M. Ouahrani en illustrant avec l'intitulé du chauffeur de taxi qui ne s'applique que par rapport à celui qui transporte le voyageur selon le trajet, appelé communément course, alors que ceux évoluant en extra muros et qui tarifient le déplacement au forfait et par place occupée, ne peuvent être considérés qu'en tant que transporteurs de voyageurs au même titre que les propriétaires de bus affectés au transport inter-wilayas. A ce sujet, notre interlocuteur nous apprend qu'une idée est actuellement en gestation et qui consisterait à donner une année de sursis aux chauffeurs de taxis collectifs pour changer de statut par l'acquisition de moyens de transport collectifs proprement dits et activer dans le cadre de coopératives ou isolément. A ce titre, notre interlocuteur envisage la disparition progressive de ces taxis, notamment avec le développement du transport ferroviaire de voyageurs et l'entrée en lice de transporteurs terrestres aux moyens plus confortables. L'exemple de la modernisation de la ligne ferroviaire Oran-Tlemcen est dans ce sens illustratif, a indiqué M. Ouahrani. Enfin, ce dernier nous a révélé que durant ce congrès, le ministre des Transports sera directement interpellé pour réactiver la commission nationale des transports mise sur pied il y a 5 ans et regroupant des représentants aussi bien des syndicats que ceux de tous les ministères concernés et qui ne s'est jamais réunie.


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