Algérie

Les bijoutiers de Skikda pointent l?amalgame fiscal




L?or se barre ? Les 249 bijoutiers de la wilaya de Skikda, affiliés à l?Association des bijoutiers algériens (ABA), restent à l?écoute de la réunion qui se tiendra lundi prochain et regroupera leur association avec les instances concernées. Le président du bureau local de l?ABA juge, à ce sujet, que les taxes imposées aux bijoutiers sont excessives. Un fait qui encourage, selon ses dires, le marché parallèle vu que l?informel représente 90% de la production nationale. L?or se vend dans les rues au vu et au su de tous. «  Cette pratique illégale influe considérablement sur les bijoutiers et surtout sur le Trésor public qui enregistre une grande évasion fiscale », déclare le président du bureau local de l?ABA. Et d?ajouter : « Nous subissons de graves pertes du fait que le prix de revient est en nette croissance. C?est vrai que la loi de finances complémentaire 2007 a revu à la baisse la taxe de la garantie qui est passée de 160 DA/g à 80 DA. Néanmoins, dans la pratique, nous nous sommes retrouvés à payer plus d?impôts car l?article 40 bis de la même loi relatif à l?imputation du montant des droits de la garantie a été étrangement supprimé. Ainsi, nous nous sommes retrouvés contraints de payer pour chaque gramme d?or une TVA de 170 DA en plus des 80 DA de garantie. C?est pratiquement plus que ce que nous payions par le passé. » Cette réalité, jugée contraignante, ne fera, selon lui, qu?encourager le marché informel. « C?est vrai qu?à Skikda, il n?existe pas de marché informel identifié comme c?est le cas dans d?autres villes du pays. Par ailleurs, nous savons que l?or se vend en faisant du porte-à-porte et sans aucune garantie. Nous souhaitons, et c?est l?avis de l?ABA, que l?article 340 bis soit réintégré dans la loi complémentaire du code des impôts pour l?année 2007. Il y va de l?avenir de notre profession, de notre savoir-faire et de milliers de postes d?emploi », a-t-il conclu.
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