Algérie

Les assurances du ministre des Finances



Karim Djoudi, ministre des Finances, intervenant sur la chaîne de la radio nationale, hier, a déclaré que «l'Algérie n'est pas touchée par la crise financière qui secoue le monde actuellement». Pour de plus amples précisions, il indiquera que «cette crise a touché, en premier lieu, le marché hypothécaire et l'Algérie en est absente». Et d'ajouter que «même les dépôts en actifs de notre réserve de change sont préservés».

A la question de savoir si nos dépôts en dollars peuvent en ressentir le coup, il précisera que la baisse de la valeur du dollar est compensée par le renchérissement de la valeur des autres devises comme l'euro, le yen et la livre Sterling, par rapport au dollar et que notre dépôt, faiblement rémunérateur qu'il soit, a été opéré auprès du Trésor américain, en d'autre termes en actifs étatiques qui essentiellement garantissent le remboursement, contrairement aux dépôts en actifs déposés auprès de banques d'affaires étrangères qui ont été les premières secouées par la crise. Poussant plus loin l'analyse, il indiquera que cette crise «démontre que la constitution d'un fonds souverain et de la convertibilité du dinar, comme préconisé par certaines voix, auraient pu avoir des conséquences fâcheuses sur l'économie nationale». Pour le fonds souverain, le risque est lié à la prise de participation éventuelle dans des banques ou des sociétés d'assurances et pour la convertibilité du dinar, le risque est lié au manque de liquidités engendré par la réticence des banques à l'octroi de prêts actuellement. La baisse du prix du baril de pétrole «n'affecte pas directement l'économie du pays puisque dans la loi de finances actuelle le budget a été conçu sur un prix de 37 dollars le baril et que le fonds de régulation qui équivaut à 25% du PIB national peut compenser la baisse des recettes en devises», affirme le ministre.

Même cette hypothèse semble improbable pour le ministre des Finances qui indique que le «pétrole est une denrée rare et que la récession n'a pas touché les pays émergents comme la Chine et l'Inde. Ceci assurera une demande plus ou moins stable sur cette matière».

Pour les dispositions prises pour juguler les effets de cette crise sur le plan national, il affirmera que les banques, grâce à des actions d'assainissement entreprises et de confortement sont, de plus en plus, autonomes et que l'endettement externe et interne a été fortement réduit.






Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)