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Le verdict rendu le 9 août prochain


Le verdict du procès en appel des 14 manifestants arrêtés le 19 juin, lors de la marche réprimée par la police au centre-ville de Tizi Ouzou, a été mis en délibéré par la cour d'appel de la même ville qui a eu à juger l'affaire, avant-hier dimanche.À l'issue des plaidoiries des avocats qui se sont poursuivies jusqu'à 20h, le juge du tribunal a annoncé que le verdict est mis en délibéré pour le dimanche 9 août prochain. Avant le début des plaidoiries des avocats du Collectif de défense des détenus du mouvement du 22 février 2019, le procureur de la cour a requis trois ans de prison ferme à l'encontre des 14 manifestants.
Parmi ces derniers, un seul a été mis en prison suite à sa condamnation, par le tribunal de première instance, à une année de prison ferme avec placement sous mandat de dépôt le 22 juin dernier. Sept ont été acquittés alors que six autres ont été condamnés entre six mois et une année de prison ferme sans mandat de dépôt pour les chefs d'inculpation d'"attroupement sans autorisation", d'"outrage à agents de l'ordre public" et de "destruction de biens publics".
Lors des plaidoiries, les 42 avocats qui se sont constitués pour défendre ces manifestants du Hirak ont tous plaidé l'innocence des prévenus, tout en mettant à chaque fois en avant le caractère pacifique de la marche du 19 juin, à l'instar, d'ailleurs, de toutes les autres qui ont eu lieu au centre-ville de Tizi Ouzou depuis le 22 février 2019.
Les avocats qui se sont relayés pendant plus de six heures à la barre ont mis en avant le fait que la marche du 19 juin n'a pas eu lieu durant la période de confinement pour des raisons sanitaires, mais près d'une semaine après le déconfinement total décidé par les autorités le 14 juin pour la wilaya. "L'affaire de ces jeunes n'est qu'une man?uvre de plus pour tenter d'étouffer définitivement le hirak", a lancé un des avocats au juge.
Pour rappel, même si la marche du 19 juin, à l'occasion de laquelle les manifestants ont tenté de rallumer la flamme de la révolution populaire après trois mois de suspension pour raison sanitaire, a été sévèrement réprimée, aucun affrontement et aucun saccage de bien public n'ont été signalés ce jour-là.

Samir LESLOUS


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