Algérie

Le vent, le satellite et les foggaras



Le colloque international sur les ressources en eau souterraines dans le Sahara, tenu les 12 et 13 décembre à Ouargla, a pris fin hier. Les travaux de la 2e journée ont été notamment consacrés à l?apport de l?utilisation des énergies renouvelables dans une démarche de préservation des nappes aquifères souterraines. Les participants au séminaire ont tenu à souligner l?importance de l?introduction progressive des énergies éolienne et solaire dans le domaine agricole et industriel, voire la production et l?acheminement de l?eau dans des projets d?envergure, tels que celui d?In Salah - Tamanrasset qui devra transférer 1m3/ seconde sur 750 km, selon M. Boughdali, directeur central au ministère des Ressources en eau. Le débat houleux qui s?ensuivit s?est axé sur la faisabilité et le coût de l?introduction des énergies renouvelables dans les exploitations agricoles et les foyers, afin que fellahs et consommateurs puissent choisir de leur plein gré après une étude comparative avec l?énergie électrique qu?il estime trop chère et parfois inaccessible dans les régions reculées du sud du pays. Il s?agit selon M. Labed, du centre de développement des énergies renouvelables, d?un choix possible, voire indispensable pour la politique actuelle d?aménagement du territoire et comme palliatif à l?éloignement du réseau électrique. Le rapport de synthèse présenté en fin des travaux mettra en exergue autant les orientations des ministres des Ressources en eau et celles de la ministre déléguée à la Recherche scientifique que les recommandations des participants et les préoccupations des autorités locales.L?eau est au c?ur des enjeux de développement durable et constitue un déterminant essentiel de la géostratégie, d?où la nécessité d?indiquer les formes d?utilisation abusive des ressources en eau et des milieux aquatiques. Les défis de satisfaction optimale des populations et des activités économiques motivent une politique de mobilisation intensive d?une part et de rationalisation de l?exploitation d?une autre. Les recommandations commencent par l?inscription de la recherche dans le domaine de l?eau dans une stratégie nationale intégrée, surtout dans les zones sahariennes où l?eau est un facteur de développement socioéconomique et principal moteur des activités d?exploration et d?exploitation des gisements d?hydrocarbures. D?autres recommandations viendront conforter la perspective d?une gestion rationnelle et inscrite dans la durée, à savoir la stabilisation des volumes d?eau prélevés dans les zones sahariennes en surexploitation et la maîtrise des volumes exploitables dans les zones à fortes potentialités telles qu?identifiées par les modèles mathématiques des nappes du système aquifère du Sahara septentrional (SASS) en concertation avec les pays voisins.Au plan des moyens, le suivi rigoureux quantitatif et qualitatif des nappes du Sahara est préconisé ainsi que l?utilisation de l?imagerie satellitaire pour l?exploration hydrogéologique. La capitalisation des méthodes d?observation, d?analyse et d?intervention utilisées dans le traitement du phénomène d?effondrement du puits de Berkaoui (cratère) doit être envisagée dans le domaine des opérations de bouchage des forages inexploitables.Les participants insisteront enfin sur la préservation des foggaras, la capitalisation des savoir-faire accumulés et l?adaptation des normes et standards au contexte saharien.
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