Algérie

Le traitement des eaux usées pour faire face au déficit


La célébration de la Journée mondiale de l'eau, sous le mot d'ordre de l'assainissement, a été marquée hier par l'organisation de portes ouvertes sur les activités de l'Agence du bassin hydrographique Oranie - Chott Chergui. Parallèlement, une cérémonie de remise de récompenses aux lauréats du concours du meilleur dessin initié par cette agence a eu lieu. Ce concours destiné aux élèves des 3 premiers paliers de l'enseignement a été précédé par l'implication de l'agence, qui a mené une action de sensibilisation de la population scolaire au sein même des établissements autour de la problématique de l'eau et notamment sur la nécessité de préservation et d'usage rationnel du précieux liquide. Ce sont plus de 4.200 élèves qui ont participé par des dessins expressifs et une vingtaine a été retenue par une commission d'évaluation constituée, entre autres, de représentants des directions de l'Education, de l'agence et de l'ADE. A cette occasion, le directeur de l'agence, M. Benzeguir, est intervenu pour mieux situer la question de l'eau, une question, a-t-il expliqué, qui est une affaire de tous vu que l'Etat a consenti d'importants efforts pour rendre l'eau disponible. Il a rappelé, à cet effet, que la région ouest connaît un important déficit en pluviométrie, principale ressource hydrique, du fait qu'en l'espace de 40 ans, elle est passée de 800 mm de moyenne annuelle à seulement 200 durant les dernières années, soit un déficit de 75 %. En plus de cela, la demande aussi bien domestique qu'industrielle a fortement augmenté, d'où l'inadéquation entre l'offre et la demande. Rattachant cette rareté avec le mot d'ordre décidé cette année par l'ONU pour la fête mondiale de l'eau, l'orateur a relevé qu'au sud, plus précisément dans la région de Ouargla, l'eau manque en dépit de l'existence d'une nappe s'étendant sur une superficie de 800.000 km², dont 600.000 km² se situent en territoire national, alors que le reste est réparti entre la Tunisie et la Libye. Selon les estimations, cette importante nappe renferme 60.000 milliards de m3. Toutefois, la mauvaise gestion des eaux usées et l'absence d'unités de traitement, a fait que les premières et seconde couches sont devenues inutilisables et actuellement, on est arrivé à la 3ème et dernière couche, avec des coûts d'exploitation plus importants. Dans la wilaya d'Oran, en plus des unités de dessalement opérationnelles et d'autres en cours de réalisation, l'effort est déployé pour la réalisation de la station d'épuration d'El-Kerma, considérée comme étant la seconde dans le continent après celle de l'Afrique du Sud. Une fois fonctionnelle, cette station permettra de récupérer d'importantes quantités d'eaux usées, estimées il y a deux ans à 650.000 m3 par an et qui étaient déversées dans la mer, pour leur traitement en vue de l'irrigation de la plaine de la M'leta qui s'étend sur 6.000 ha. Enfin, à noter que des visites sur des sites du secteur de l'hydraulique étaient programmées à l'intention d'élèves de plusieurs établissements scolaires.
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