Le terrorisme routier fait des ravages

L'hécatombe sur les routes de Bouira se poursuit avec son lot de victimes, notamment en cette période estivale. En effet, les chiffres communiqués par les services de la Protection civile sont éloquents et donnent des sueurs froides. Et pour cause, en l'espace de dix jours, les accidents de la route ont fait 10 morts et 72 blessés. Ce terrible bilan n'est que le résultat de plusieurs facteurs. Il y a d'abord l'excès de vitesse, lequel est sans conteste la première cause de mortalité. D'ailleurs, les données de la Gendarmerie nationale le prouvent, 88% des accidents de la route sont liés au facteur humain. En effet, des automobilistes, des chauffards, prennent un malin plaisir à "exploser" le compteur en toute insouciance. À titre d'exemple, la fillette âgée de 8 ans qui a été fauchée mortellement, jeudi dernier, à Kadiria, par un fou du volant au moment où elle s'apprêtait à traverser la route. En outre, à la vitesse excessive de certains conducteurs, s'ajoute le piteux état des routes, qui s'apparentent à de véritables "champs de mines" pour les usagers. Entre nids-de-poule, dos-d'âne et autres chemins scabreux, le réseau routier à Bouira est loin d'être exempt de tout reproches dans cette catastrophe. Les autorités, à travers des campagnes de sensibilisation, essayent de limiter les dégâts, mais en vain... Un autre facteur "saisonnier" qui pourrait expliquer ce funeste bilan, les cortèges nuptiaux. Ces derniers bafouent dans les règles de l'art les fondements mêmes du code de la route : dépassements interdits, conduite dangereuse et autres "folies" sont l'apanage de ces cortèges. Pas plus tard que vendredi dernier, un cortège nuptial s'est transformé en cortège funèbre sur la route d'Ath Laâziz (nord-ouest de Bouira). En effet, deux femmes âgées de 27 et 54 ans ont trouvé la mort et trois autres personnes ont été gravement blessées dans un accident de la circulation survenu sur le CW02.RAMDANE