Algérie

Le tableau noir du FFS



Tableau pas du tout reluisant que celui que le FFS dresse en matière des droits de l'Homme dans le pays, et ce, 70 ans après la proclamation de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, un certain 10 décembre 1948. Le doyen des partis de l'opposition estime, en effet, que l'année en cours est celle de la «répression et des atteintes aux droits et libertés».M. Kebci - Alger (Le Soir) - Pour le premier secrétaire national du FFS qui s'exprimait, hier, à l'ouverture d'une journée thématique consacrée à l'état des lieux des droits de l'Homme dans le pays, la situation «n'a pas changé d'un iota».
Et à Mohamed Hadj-Djilani de s'inscrire en faux contre les constats mielleux faits par les officiels, considérant que «le pouvoir algérien veut nous faire croire qu'il effectue des réformes pour asseoir la démocratie et les droits de l'Homme» alors que, selon lui, «la réalité vécue par les Algériens et les Algériennes démontre tout le contraire du discours officiel». Et d'en vouloir comme preuves de son constat, le peuple algérien qui est «interdit de son droit élémentaire d'exprimer son avis, les rassemblements sont réprimés, la presse est étouffée et les syndicats autonomes souffrent de contraintes et de menaces persistantes». Et il y a «plus grave», poursuit-il, puisque des «militants politiques et des droits de l'Homme croupissent dans les prisons et sont poursuivis en justice pour leurs activités politiques, syndicales et associatives».
Faisant porter au pouvoir la «responsabilité unique et entière des atteintes aux droits et libertés, et des atteintes aux lois et conventions qu'il a signées en matière des droits de l'Homme», le premier secrétaire national du FFS considère l'année 2018 comme celle de la «répression et de l'atteinte aux droits et libertés». Pour sa part, le coordinateur de l'instance présidentielle du FFS se dit heureux que ces hommes, ces femmes, même dans ce contexte terrible de régression multiforme, sont «nombreux à nous donner non seulement l'envie mais aussi la force de lutter encore et toujours pour la concrétisation des idéaux de Novembre et de la Soummam pour un Etat de droit et de justice sociale».
Estimant que «chaque génération doit apporter sa part dans l'édification d'une conscience et d'une identité nationale capable non seulement de survivre à toute tentative de destruction mais également capable de faire échec au plus terrible des dangers, la dégénérescence de l'esprit de résistance», Ali Laskri invite au «courage et l'espérance» qui, selon lui, «doivent être de plus en plus forts que celui du désespoir».
Pour le coordinateur de l'instance présidentielle du FFS, «le système politique algérien, autant par la longévité de sa gouvernance à coups d'Etat répétés et de fraudes électorales, que par ses options internationales et ses menées hostiles à la montée universelle des droits de la personne humaine, se trouve aux antipodes des valeurs et des idéaux de la révolution». Il dit relever une «panique qui s'est emparée des décideurs, visible à la prolifération des propositions anticonstitutionnelles qui vont suivre».
A noter que cette journée célébrant la journée internationale des Droits de l'Homme et la mémoire du président regretté Hocine Aït Ahmed, a vu l'intervention de nombre d'invités dont maîtres Mostefa Bouchachi, Yahia Medani, Noureddine Benissad et Noureddine Ahmine.
M. K.
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