Algérie

Le spectre de l'année blanche plane


Le dénouement de la crise dans le secteur de l'Education nationale n'est pas pour demain. Le Cnapest maintient toujours son mouvement de grève.Le dénouement de la crise dans le secteur de l'Education nationale n'est pas pour demain. Le Cnapest maintient toujours son mouvement de grève.
C'est dire que toute tentative pacifique et même « cassifique » de la tutelle pour convaincre le syndicat dusecteur de renoncer à leur action de contestation a été vaine. Cette crise dont les seuls victimes sont lesélèves ne semble pas inquiéterles deux parties, puisqueces derniers campent sur leurs positions.
Chaque partie incombe la responsabilité à l'autre. Une contradiction qui ne dit pas sonnom, a pris place au détrimentde la sagesse qui, elle,fera sûrement le bonheur de tout le monde en particulierles élèves et leurs parents.Pour le Conseil nationalautonome du personnelenseignant du secteur ternaire de l'éducation Cnapest), « la grève est inévitable. Nous ne comprenons pas les décisions du ministère.
Nos revendications sont les mêmes depuis cinq ans, elles sont légitimes, mais elles ne sont pasprises en charge par le ministère ». Le Cnapest, déplore l'attitude du département de Nouria Benghabrit. « Notre déception est grande. Au lieu de trouver des solutions, ils optent pour des sanctions collectives. En plus du blocage des salaires des grévistes, des procédures derévocation du personnel ont été entamées, ce qui estcontraire à la loi », déploret- il. Le même syndicat dénonce les « mesures provocatrices et drastiques » et s'interroge à qui profite « le pourrissement de la situation ». De son côté, la tutelle applique ses sanctions.
Elle décidé, en effet d'interdire aux enseignants l'accès aux établissements scolaires, ainsi que Tout rassemblement syndical. Cette mesuresuivie, par la mise en oeuvre des menaces de licenciement. Autant de décisions auxquelles vient se greffer une batterie de mesures destinées à assurer la scolarité des élèves. Des mesures annoncées, tels que : le recours au remplacement des enseignant grévistes par des enseignants vacataires en même temps que l'implication des inspecteurs pédagogiques et des directeurs d'établissement. Cependant, face à cette fermeté du département de Benghabrit, le Cnapeste ne semble point branlé
La grève ne laisse pas les observateurs, les parents et les élèves indifférents
Ce timing a divisé même les observateurs en deux catégories, les uns ont plaidé pour la liberté des enseignants de lutter pour des revendications légitimes, les autres ont estimé qu'« une grève pareille démontre bel et bien la mentalité matérialiste du corps enseignant ».
D'après les discussions qu'on a eues avec plusieurs élèves de différents établissements scolaires, on a constaté un éveil et une conscience pas des moindresde ces jeunes hommes et femmes de demain.Bavards et gais à la fois, ungroupe d'élèves s'est installé près de la porte principale du lycée, avec classeurs et cartables. Leurs sourires et le vacarme qu'ils font ne riment pas avec la grève de leurs enseignants.
Après une petite discussion, les élèves se précipitent pour se confier : « Oui cette grève est légitime », nous confie Lyes, élève en 3ème année langues étrangères. « Il faut que les gens comprennent que la grève est légitime et que le choix de la grève illimitée est venu en dernier recours », avant de rappeler que les revendications des enseignants ne sont pas uniquement matérielles.Plus pragmatique, attachée à ses cours, Nassima donne l'impression d'être une élève studieuse et exemplaire. D'ailleurs, cette grève ne lui fait ni chaud ni froid. Elle s'inquiète seulement pour ses études. « Face à cette grève je reste neutre et je neveux même pas connaître les motivations.
Je ne m'inquiète que pour mes études ». Répondant à notrequestion sur ses intentionssi la grève persiste, elle arépondu qu'elle révise quotidiennementet qu'elle suitdes cours particuliers tout au long de la période de lagrève. A peine a-t-ellerépondu à cette question que d'autres élèves viennent confirmer le même point de vue. Massi prône le juste milieu. Pour lui la grève est un droit légitime, mais à quoi bon impliquer les élèves, s'interroge-t-il'Avant de poursuivre : « Je pense que les deux parties ont tous des enfants à protéger. Sauf si, ils les ont déjà placés à l'étranger », se demande-t-il. Aux alentours du lycée, nous rencontronsun parent d'élève, venu raccompagner son fils à la maison. Lui demandant son avis sur ce bras de fer entre leCnapeste et la tutelle.
Ce parent nous dit : qu'il faut faire la part des choses : « C'est la tutelle qui aobligé les enseignants à agir de la sorte », soutienti l .« C'est vrai, ça ne m'enchante pas de voir mon fils et les autres dans telle situation. Cependant, j'essaie de comprendre ce qui se passe ». Notre interlocuteur pense aussi qu'il faut clore la période transitoire calmement et sans problème : « Malheureusement le gouvernement actuel a ignoréles accords conclus et les revendications », dit-il. Unautre parent n'a pas manqué de se mettre en colère, après lui avoir posé la même question :
« Je ne me rappelle pas que le corps enseignant a fait la grève pour la réforme de l'enseignement dans le pays, pour la révision des programmes officiels, pour éradiquer le phénomène des cours particuliers,ou pour introduire des activités culturelles permanentes dans les établissements. Ils sont matérialistes et ne s'intéressent qu'à leurs avantages». L'inquiétude se lisait sur le visage de ce monsieur soucieux des conséquences de la grève et des solutions qui seront proposées pour sauver l'année qui risquera d'être blanche.
Les parents prennent leur mal en patience !
Cette perspective déprime les parents qui ne savent plus à quel saint se vouer. Ils craignent cette situation à plus d'un titre. L'oisiveté et le vide sont les mères des vices. Les mauvaises fréquentations dans la rue en seront les causes. « Les études occupaient leur temps. Maintenant ils passent leurs journées dehors et il est difficile de les surveiller de près. Etant des adolescents, ils rejettent nos conseils, ne supportent pas notre autorité », confientils inquiets.
Devant cet état de fait, il est urgent de revenir à la raison. La tutelle et le syndicat sont censés de se retrouver autour de la table, pas pour « bouffer !», mais pour trouver des solutions à cette crise, que subit l'élève en premier lieu, qui risque de voir son avenir s'évaporer en se retrouvant exclu ou = redoublant ! Sachant que d''après les statistiques du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle d'Oran (CRASC), 246.000 élèves sont excluschaque année des écoles,pour diverses raisons.
Alors évitons un tel drame... Sachant qu'un élève est un être humain, pas un mutant qu'on manipule comme on veut. Son état psychologique est à prendre en considération pour la réussite desa scolarité !
C'est dire que toute tentative pacifique et même « cassifique » de la tutelle pour convaincre le syndicat dusecteur de renoncer à leur action de contestation a été vaine. Cette crise dont les seuls victimes sont lesélèves ne semble pas inquiéterles deux parties, puisqueces derniers campent sur leurs positions.
Chaque partie incombe la responsabilité à l'autre. Une contradiction qui ne dit pas sonnom, a pris place au détrimentde la sagesse qui, elle,fera sûrement le bonheur de tout le monde en particulierles élèves et leurs parents.Pour le Conseil nationalautonome du personnelenseignant du secteur ternaire de l'éducation Cnapest), « la grève est inévitable. Nous ne comprenons pas les décisions du ministère.
Nos revendications sont les mêmes depuis cinq ans, elles sont légitimes, mais elles ne sont pasprises en charge par le ministère ». Le Cnapest, déplore l'attitude du département de Nouria Benghabrit. « Notre déception est grande. Au lieu de trouver des solutions, ils optent pour des sanctions collectives. En plus du blocage des salaires des grévistes, des procédures derévocation du personnel ont été entamées, ce qui estcontraire à la loi », déploret- il. Le même syndicat dénonce les « mesures provocatrices et drastiques » et s'interroge à qui profite « le pourrissement de la situation ». De son côté, la tutelle applique ses sanctions.
Elle décidé, en effet d'interdire aux enseignants l'accès aux établissements scolaires, ainsi que Tout rassemblement syndical. Cette mesuresuivie, par la mise en oeuvre des menaces de licenciement. Autant de décisions auxquelles vient se greffer une batterie de mesures destinées à assurer la scolarité des élèves. Des mesures annoncées, tels que : le recours au remplacement des enseignant grévistes par des enseignants vacataires en même temps que l'implication des inspecteurs pédagogiques et des directeurs d'établissement. Cependant, face à cette fermeté du département de Benghabrit, le Cnapeste ne semble point branlé
La grève ne laisse pas les observateurs, les parents et les élèves indifférents
Ce timing a divisé même les observateurs en deux catégories, les uns ont plaidé pour la liberté des enseignants de lutter pour des revendications légitimes, les autres ont estimé qu'« une grève pareille démontre bel et bien la mentalité matérialiste du corps enseignant ».
D'après les discussions qu'on a eues avec plusieurs élèves de différents établissements scolaires, on a constaté un éveil et une conscience pas des moindresde ces jeunes hommes et femmes de demain.Bavards et gais à la fois, ungroupe d'élèves s'est installé près de la porte principale du lycée, avec classeurs et cartables. Leurs sourires et le vacarme qu'ils font ne riment pas avec la grève de leurs enseignants.
Après une petite discussion, les élèves se précipitent pour se confier : « Oui cette grève est légitime », nous confie Lyes, élève en 3ème année langues étrangères. « Il faut que les gens comprennent que la grève est légitime et que le choix de la grève illimitée est venu en dernier recours », avant de rappeler que les revendications des enseignants ne sont pas uniquement matérielles.Plus pragmatique, attachée à ses cours, Nassima donne l'impression d'être une élève studieuse et exemplaire. D'ailleurs, cette grève ne lui fait ni chaud ni froid. Elle s'inquiète seulement pour ses études. « Face à cette grève je reste neutre et je neveux même pas connaître les motivations.
Je ne m'inquiète que pour mes études ». Répondant à notrequestion sur ses intentionssi la grève persiste, elle arépondu qu'elle révise quotidiennementet qu'elle suitdes cours particuliers tout au long de la période de lagrève. A peine a-t-ellerépondu à cette question que d'autres élèves viennent confirmer le même point de vue. Massi prône le juste milieu. Pour lui la grève est un droit légitime, mais à quoi bon impliquer les élèves, s'interroge-t-il'Avant de poursuivre : « Je pense que les deux parties ont tous des enfants à protéger. Sauf si, ils les ont déjà placés à l'étranger », se demande-t-il. Aux alentours du lycée, nous rencontronsun parent d'élève, venu raccompagner son fils à la maison. Lui demandant son avis sur ce bras de fer entre leCnapeste et la tutelle.
Ce parent nous dit : qu'il faut faire la part des choses : « C'est la tutelle qui aobligé les enseignants à agir de la sorte », soutienti l .« C'est vrai, ça ne m'enchante pas de voir mon fils et les autres dans telle situation. Cependant, j'essaie de comprendre ce qui se passe ». Notre interlocuteur pense aussi qu'il faut clore la période transitoire calmement et sans problème : « Malheureusement le gouvernement actuel a ignoréles accords conclus et les revendications », dit-il. Unautre parent n'a pas manqué de se mettre en colère, après lui avoir posé la même question :
« Je ne me rappelle pas que le corps enseignant a fait la grève pour la réforme de l'enseignement dans le pays, pour la révision des programmes officiels, pour éradiquer le phénomène des cours particuliers,ou pour introduire des activités culturelles permanentes dans les établissements. Ils sont matérialistes et ne s'intéressent qu'à leurs avantages». L'inquiétude se lisait sur le visage de ce monsieur soucieux des conséquences de la grève et des solutions qui seront proposées pour sauver l'année qui risquera d'être blanche.
Les parents prennent leur mal en patience !
Cette perspective déprime les parents qui ne savent plus à quel saint se vouer. Ils craignent cette situation à plus d'un titre. L'oisiveté et le vide sont les mères des vices. Les mauvaises fréquentations dans la rue en seront les causes. « Les études occupaient leur temps. Maintenant ils passent leurs journées dehors et il est difficile de les surveiller de près. Etant des adolescents, ils rejettent nos conseils, ne supportent pas notre autorité », confientils inquiets.
Devant cet état de fait, il est urgent de revenir à la raison. La tutelle et le syndicat sont censés de se retrouver autour de la table, pas pour « bouffer !», mais pour trouver des solutions à cette crise, que subit l'élève en premier lieu, qui risque de voir son avenir s'évaporer en se retrouvant exclu ou = redoublant ! Sachant que d''après les statistiques du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle d'Oran (CRASC), 246.000 élèves sont excluschaque année des écoles,pour diverses raisons.
Alors évitons un tel drame... Sachant qu'un élève est un être humain, pas un mutant qu'on manipule comme on veut. Son état psychologique est à prendre en considération pour la réussite desa scolarité !
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