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Le Soir du Centre
La problématique du gaz naturel devant alimenter toutes les contrées de la wilaya de Béjaïa sera remise sur la table mercredi prochain, lors d'une réunion spéciale au siège de l'administration locale.Autour de cette dernière, une commission interministérielle dépêchée par le gouvernement à la demande du chef de l'exécutif, avons-nous appris d'une source sûre, composée de celle de l'Energie et des Mines, de l'Intérieur et des Collectivités locales.Les autorités ont été mises à rude épreuve la semaine dernière face aux multiples manifestations citoyennes ayant entraîné de grosses perturbations au niveau de la wilaya de Béjaïa. La série des fermetures des routes nationales enclenchées par les comités de village de la daïra de Chemini, demandant le raccordement «immédiat» de leur région en gaz de ville, ont nettement paralysé le cours de l'investissement local et le quotidien du simple citoyen.Les mouvements «surexcités» à répétion ont été manifestement décriés par l'ensemble des populations, y compris certains partis politiques de la région.Un groupe de travail autour de cette question a été élaboré mercredi dernier au niveau du ministère de l'Energie et des Mines regroupant plusieurs cadres du secteur et des collectivités de la wilaya de Béjaïa, aux fins de trouver des solutions adéquates à l'épineuse demande «immédiate» des populations des 40 villages de la daïra de Chemini. «Les montants budgétaires sont prêts et des solutions techniques existent aussi pour le problème de gaz naturel, à condition que les multiples oppositions citoyennes disparaissent de la voie des réalisations», avons-nous appris à la clôture des travaux de cette réunion.M. Mekki, le directeur central au niveau du ministère de l'Energie, s'est longuement penché avec les personnalités administratives de la wilaya de Béjaïa sur la question des oppositions rencontrées dans tous les secteurs de l'économie locale, ayant nettement ralenti la promotion de la région et sa relance économique. «On pourra mettre du gaz pour tous les foyers de la wilaya de Béjaïa conformément aux programmes arrêtés à condition de ne pas entraver les études et le cours des réalisations par ces mesures d'opposition qui ne servent guère l'intérêt des citoyens ni celui des collectivités.»La commission interministérielle, selon nos informations, se déplacera à Béjaïa dans le but d'informer la population des suites réservées par l'Etat à cette affaire de gaz naturel et surtout de s'enquérir de plus près des doléances des élus locaux et surtout pour engranger le maximum de garanties possibles des levées d'opposition afin de satisfaire le plus rapidement possible les revendications citoyennes.Il sera aussi question d'élaborer l'étude finale du tracé du pipe de 60 pouces devant transporter l'énergie à travers les communes déshéritées.Le cas de Tidelsine qui a provoqué pour rappel une indescriptible déconvenue aux milliers de citoyens de Souk-El-Tenine, Darguina, Melbou jusqu'à Ziama dans la wilaya de Jijel et un retard de huit années au secteur à cause des oppositions, a été soulevé avec regret au cours de cette réunion au ministère.La question de l'électricité aussi sera débattue au cours de cette ultime réunion, avons-nous appris de la même source, qui cite l'interminable problème, toujours lié à l'inflexibilité des propriétaires terriens, dans la commune de Darguina sur le flanc est du chef-lieu, qui s'opposent depuis de longues années au passage de cette énergie indispensable sur leurs propriétés.L'intransigeance de ces derniers entraînera désespérément de longues séries de délestages au cours de l'été prochain dans la région de Béjaïa, avertissent les spécialistes en la matière.Kamel GaciCirque Amar à BouiraDu spectacle haut en couleurAprès plus de six ans depuis sa dernière apparition en 2008, le cirque Amar revient à Bouira avec de nouveaux numéros au grand bonheur des familles bouiries mais surtout des enfants qui en auront plein les yeux tellement le spectacle est garanti.Mardi dernier, premier jour de ce spectacle qui durera jusqu'au 29 du moins en cours, les centaines de familles qui se sont déplacées, ne sont pas du tout déçues puisque du beau spectacle était présent, avec ces multiples numéros, qui allaient du dressage des fauves, des lions et des tigres, mais aussi de l'hippopotame, du crocodile, du serpent, du cheval au spectacle des funambules, des trapézistes, des acrobates, mais également des tours de magie et beaucoup de danse avec de magnifiques filles.Des scènes de danse jouées avec professionnalisme et inspirées des cultures hindoues ou encore musulmanes qui rappellent les mille et une nuits, à celles des Indiens d'Amérique et enfin d'Europe. Ensuite, il y a eu ces acrobaties avec une échelle ou avec des motos dans un cercle, et ces clowns aux réparties bouffonnes, etc.Pari réussi pour le cirque Amar, dans sa nouvelle version, qui s'est voulu un tour du monde à travers les différentes us et coutumes des peuples, que le spectateur découvre avec délectation et savoure, deux heures durant, sans qu'il en ressente un quelconque regret pour sa bourse qu'il aura déliée.Car, il faut dire que beaucoup étaient réticents sur les prix proposés pour la rentrée et qui varient entre 1 600 dinars par personne première classe, 1?300 dinars pour la deuxième classe et enfin, 900 dinars pour la troisième classe. Cependant, au sortir et après avoir fait le tour du monde grâce à la magie et au professionnalisme des acteurs et des artistes de ce cirque, personne n'avait de regret. Bien au contraire, certains jurent même d'y revenir. C'est dire”'rappelons que le cirque Amar durera une bonne douzaine de jours, et sera présenté chaque jour à 18 heures, et pendant les week-ends, soit vendredi et samedi, il y aura deux séances à 15 heures et à 18 heures. Par ailleurs, et d'après la chargée de communication du cirque Amar, des spectacles pour les enfants chaque jour à 10 heures avec des prix étudiés, sont proposés à la direction de l'éducation mais jusqu'à mardi dernier, aucune suite n'a été donnée à cette proposition.Y. Y.MEDEACampagne de sensibilisation contre les dangers du monoxyde de carboneLes accidents dus aux fuites de gaz ou à l'inhalation du monoxyde de carbone se font de plus en plus fréquents. Des enfants, des jeunes et des moins jeunes y laissent souvent leur vie ! Quelles sont les causes de ces événements malencontreux qui endeuillent les familles 'Pour l'année 2014 et jusqu'à ce jour, la direction de la Protection civile de Médéa a enregistré 23 cas d'asphyxie. En effet, 38 personnes ont été évacuées vers les différentes structures hospitalières de la wilaya après avoir inhalé du monoxyde de carbone ; elles ont pu être sauvées de justesse pour la majorité mais l'on déplore, malheureusement, le décès de l'une d'entre elles, âgée d'une trentaine d'années.En 2013, le bilan s'est soldé par 25 cas d'asphyxie : 30 individus ont pu être arrachés des mains du «tueur invisible» qu'est le monoxyde de carbone.Dans ce sillage et afin de réduire les risques de ce fléau, une campagne de sensibilisation et d'information est initiée par la direction de la Protection civile de Médéa avec le concours de plusieurs partenaires dont la Sonelgaz et la Direction de l'éducation à l'adresse des citoyens.Cet événement durera jusqu'au 27 du mois courant et consistera en des journées portes ouvertes sur les dangers des émanations du gaz et ceux de l'inhalation du monoxyde de carbone. Il sera également question d'exposer, dans le but de vulgariser, le matériel utilisé par les pompiers lors de leurs interventions de sauvetage dans les cas d'asphyxie.Des conseils et des instructions seront prodigués au public quant aux attitudes et comportements à adopter afin de pallier ou du moins minimiser les risques d'accidents. Dans ce sens, on signalera que le manque de vigilance, l'absence totale de culture préventive par rapport à l'utilisation d'appareils ménagers fonctionnant au gaz ou encore le recours à une main-d'œuvre non qualifiée pour l'installation de ces mêmes appareils sont autant de facteurs occasionnant ce type de tragédies.Des caravanes de proximité sillonneront les quartiers et les différentes localités du territoire de la wilaya en l'occurrence celles raccordées récemment au gaz naturel, toujours dans le sens de cette opération de sensibilisation contre les risques d'asphyxie au monoxyde de carbone.Pour sa part, la Direction de l'éducation de Médéa organisera des rencontres avec les élèves des trois paliers de l'enseignement lesquelles seront diffusées en direct sur les ondes de radio Titteri.M. L.ZONE INDUSTRIELLE DE REGHAIAL'ENGOA dans la tourmente socialeVoilà une entreprise publique florissante qui a, selon ce qui nous a été dit, un plan de charge (plus de 200 projets) étalé jusqu'en 2020 et qui réalise un chiffre d'affaires (CA) annuel dont le montant (11 000 000 000,00 de centimes) ne pourrait être lu que par des comptables tellement il est long.'or, l'entreprise en question, l'Engoa (Entreprise nationale des grands ouvrages d'art) installée dans la zone (ZI) de Réghaïa, à l'est d'Alger, traverse un climat social fort agité.Après plusieurs jours de grève de la majorité des quelque 4 500 travailleurs disséminés à travers les chantiers dans 14 wilayas et quelques échanges rudes entre la direction et le collectif des travailleurs, ces derniers ont repris le travail. «Nous sommes en grève ouverte», tenait à préciser la responsable syndicale.Le bon sens semble avoir pris le dessus. Pour combien de temps ' Les travailleurs grévistes ont suspendu leur arrêt de travail pour 15 jours. C'est le délai convenu, disent les deux parties en conflit, pour régler tous les problèmes. Précisément, la précarité des postes de travail est le problème numéro un de cette entreprise.A travers les dires aussi bien des cadres que des travailleurs, Il est clair que le collectif n'est pas rassuré pour son avenir. Cette incertitude joue sur les nerfs des travailleurs. En effet, la précarité dans laquelle se trouve le personnel (cadres et travailleurs) n'est pas faite pour apaiser le climat social au sein de cette entreprise. Et pour cause, on ne travaille pas chez l'Engoa que sous le régime du CDD (contrat à durée déterminée). D'ailleurs, la permanisation est l'une des principales revendications des grévistes. Est-ce normal de faire travailler, souvent dans des conditions pénibles, plus de 4 500 personnes avec des contrats, dans certains cas d'une durée ne dépassant pas le mois 'La plateforme des revendications comprend 10 points. Il est également question dans ce document revendicatif de l'augmentation des salaires et des indemnités pour les agents qui partent en retraite. Les protestataires exigent, en outre, l'instauration d'une commission d'hygiène et de sécurité et la distribution des tenues et des chaussures de travail réglementaires. La seconde partie des revendications concerne les problèmes liés au fonctionnement de la section syndicale affiliée à l'UGTA.Dans cette plateforme où les paraphes des autres représentants des travailleurs ne sont pas visibles, il est exigé le respect du règlement intérieur de l'entreprise, l'abstention de la direction à sanctionner les grévistes et la réintégration de la secrétaire générale de la section syndicale dans son poste de travail. En fait, cette syndicaliste affirme-t-on au niveau de la direction, a été licenciée pour cumul de fonctions.En l'absence du P-dg Tarek Birem , c'est la DRH (Directrice des ressources humaines) intérimaire, Samia Derouazi, qui nous a reçus. Cette dernière a répondu à toutes nos questions. Elle nous a aussi montré tous les documents en relation avec les réponses qu'apporte l'entreprise aux revendications des protestataires.A noter que le tribunal de Rouiba a considéré, par le jugement rendu le 29 octobre 2014, que la grève n'était pas légitime. De plus, la DRH intérimaire nous exhibe une lettre venant du procureur général de la cour de Boumerdès attestant que la secrétaire générale de la section syndicale de l'Engoa, Hassina Benkadi, est inscrite, en qualité d'avocate, au barreau de Boumerdès. Ce cumul de fonctions, qui serait proscrit par la loi, est l'argument invoqué par la direction de la société pour la révoquer.A notre question se rapportant au fait que l'avocate, qui était chef de département et présidente de la commission de discipline et qui se retrouvait, en violation de l'éthique et même de la loi, à la tête de la section syndicale, elle nous revoie au fonctionnement des instances de l'UGTA. D'autres agents de la Direction générale ont un autre raisonnement sur le sujet. En aparté, nous avons entendu de la part de ces derniers des supputations liées à la gestion de certains secteurs de l'entreprise comme le budget de la cantine et divers autres contrats d'achats entrant dans le cadre des approvisionnements en consommables.En la matière, il est surprenant qu'aucune enquête n'est commandée, parce que les investigations révéleront, sans aucun doute, bien des choses sur un cadre dirigeant mis en congé par le P-dg. «Depuis une vingtaine d'années, il régente à sa convenance l'entreprise. Comme tout le monde, le travail en CDD, alors personne n'ose parler» tente de nous expliquer quelqu'un. Et le P-dg pourquoi n'est-il pas intervenu pour mettre fin à cette situation ' «Il est complètement absorbé par le volet technique et la réalisation des projets. C'est grâce à lui que l'entreprise s'est relevée», avoue notre interlocuteur qui n'a aucun intérêt dans ce conflit.D'autres craignent, au sujet de ce climat d'instabilité que vit leur société, des visées malhonnêtes de certaines forces économiques qui ont leur entrée au niveau des hautes sphères politiques du pays qui ciblent l'entreprise en question. Nos vis-à-vis rappellent qu'en plus de l'énorme plan de charges et de l'expérience dont elle dispose, l'Engoa est en possession d'équipement mais surtout de plusieurs terrains (plus de 30.000 m2) très bien situés et qui valent des centaines de milliards. «Ces forces économiques ont bien tenté, en 2006, de la prendre par le truchement de la privatisation», a-t-on entendu. C'est le calvaire que vivent les travailleurs de la Sonatro (Société nationale des travaux routiers). Avant de quitter la zone industrielle de Réghaïa, nous avons rencontré la secrétaire générale de la section syndicale. Elle estime que c'est le refus du dialogue constructif de la part de la direction de l'Engoa qui a attisé la colère des travailleurs et qui a conduit à la grève. Elle réitère les principales revendications notamment l'application de ce qui a été convenu par les différentes tripartites concernant la révision des grilles de salaire. Elle va encore plus loin dans ses accusations. «Depuis que j'ai demandé l'audit sur le recours systématique à la sous-traitance, les problèmes avaient commencé pour moi.» D'après elle, son travail au niveau de la justice n'est pas rémunéré et n'avait pas donc d'incidence sur sa vie professionnelle.A la question sur ses responsabilités au niveau de l'entreprise (chef de département et présidente de la commission de discipline) qui sont en contradiction avec son mandat syndical, elle affirme qu'elle n'avait pas de pouvoir décisionnel au sein de ces deux instances. Au fait, les autres représentants des travailleurs la soutiennent-elle '







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