Le SNAPEST se penche sur le statut particulier de l'enseignant

Près d'unecinquantaine de représentants du Syndicat national autonome des enseignants dusecondaire et du technique (SNAPEST), en provenance de l'ensemble des wilayasdu pays, ont assisté, hier au lycée Lotfi, à l'ouverture de l'université d'étéinitiée par ce syndicat, agréé en juillet dernier. Lors des allocutions d'ouverture, l'accentest mis sur les conditions socioprofessionnelles de cette corporation, enrelation avec la réforme du système éducatif. Le coordinateur national, MezianeMeriane, dira que ce syndicat est un acquis pour les enseignants et qu'ilconstitue un moyen de renforcement du monde syndical qui doit être pluriel.Abordant la situation de l'école algérienne, l'orateur rappellera qu'au plandes effectifs, la différence est très illustrative du fait qu'on est passé de829.000 élèves, tous paliers confondus, en 1962 à plus de 8 millions en 2007,deux chiffres qui renseignent sur le taux de scolarisation, très appréciable.Néanmoins, cette avancée quantitative pouvait être accompagnée de résultatsqualitatifs si la politique de fuite en avant avait été évitée. En clair,l'intervenant faisait allusion à toutes les réformes entreprises et qui n'ontpas eu les résultats escomptés. Ceci ne pouvait se produire qu'avec la placesociale de l'enseignant en tant que cheville ouvrière dans le système éducatif.Pour M. Meriane, ceci ne pourrait être atteint qu'avec la réhabilitation del'intelligence et de l'université en tant que grand fournisseur de cadres et dusavoir.  Lors d'un point de presse, plusieursquestions ont été abordées et dont les plus importantes sont en rapport avec lesystème actuel des examens qui favorise d'avantage la déperdition scolaire etl'avenir de l'enseignement technique. Sur le premier point, le responsable duSNAPEST est favorable à l'organisation d'une deuxième session du bac pour lescandidats ayant obtenu une note allant de 9 à 10/20, étant donné que le rachata été abandonné. Commentant les dernières mesures prises pour le BEM, M. Merianeconsidère que cela a été fait dans la précipitation. Concernant l'avenir del'enseignement technique, M. Meriane ira jusqu'à avancer que si sa suppressionvenait à être confirmée, l'hypothèse de l'injonction de facteurs extérieursdictés notamment par les retombées de la mondialisation n'est pas à écarter. Ilrappellera au passage que c'est cet enseignement qui a constitué durant de trèslongues années le principal pourvoyeur de main-d'oeuvre qualifiée et demaîtrise aux entreprises nationales. Sur ses relations avec la tutelle, leSNAPEST a déposé au ministère de l'Education nationale ses propositionsconcernant le futur statut particulier de l'enseignant.