Le secrétaire général du syndicat d'ArcelorMittal menacé de mort
C 'est parce qu'il a été à l'origine de l'éclatement de tous les scandales qui ont secoué dernièrement le complexe ArcelorMittal, que Smaïl Kouadria, secrétaire général du syndicat d'entreprise, est actuellement, selon lui, sujet à de sérieuses intimidations. Bien qu'il ait déposé plainte, des menaces allant, selon ses dires, jusqu'à la liquidation physique pèsent toujours sur lui. En effet, il a dénoncé le trafic mené par trois entreprises étrangères sous-traitantes. Le syndicaliste ' qui a gagné la confiance des sidérurgistes grâce à son courage et à son combat sur le terrain ' a également participé activement à faire limoger Zediri Malek, l'ex-président du comité de participation du complexe qui gère les 'uvres sociales, un portefeuille de 3% de la masse salariale de 7200 travailleurs, à décentraliser les prêts sociaux au profit de toutes les unités du complexe. Il a obtenu la tenue d'un audit à la direction des ressources humaines (DRH) et a pesé de tout son poids pour obtenir la non-reconduction du contrat de travail de Bouyaya Mohamed, un apparatchik syndicaliste à la retraite depuis 12 ans. « Ces menaces ont, j'en suis sûr, un lien direct avec les dernières dénonciations pour atteinte à l'économie nationale et des préjudices financiers dont a été victime notre société (dossiers Shre international, GSW, EFES, Karamaden), ainsi que ma participation active en tant que SG du syndicat au changement à la tête du comité de participation pour mauvaise gestion de l'organe et des 'uvres sociales », dira le syndicaliste.Ce dernier compte déposer, aujourd'hui, une autre plainte contre X au niveau du tribunal d'El Hadjar. Selon lui, les menaces dont il fait l'objet ont pour but de museler les bonnes volontés. « J'ai vécu cette même situation en 1999-2000, à l'époque de Sider, lorsque j'ai dénoncé l'arnaque de 12 millions de dollars opérée par une société de Nouvelle-Zélande. J'ai fait l'objet de tentative de corruption puis de menaces par des membres de Sider de l'époque, mais je n'ai pas cédé. D'ailleurs tous les dossiers relatifs à ce scandale sont toujours en ma possession. Après intervention de la diplomatie algérienne, Sider a pu récupérer, deux ans après, 3 millions de dollars », rappelle Smaïl Kouadria qui semble être imperturbable malgré que des graffiti de menaces sur le mur de sa maison. Des inscriptions qui portent menaces de manière claire. « Rien ne m'empêchera de défendre l'intérêt de mon pays, de notre société et des travailleurs pour lesquels je resterai fidèle jusqu'au bout », dira-t-il. Le syndicaliste, qui promet de révéler des scandales plus choquants, affirme que d'autres personnes qui se sont enrichies sur le dos des travailleurs vont tomber et seront jugées.
Posté Le : 25/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. F. G.
Source : www.elwatan.com