Algérie

Le scepticisme


Une cinquantaine d?entreprises algériennes issues des secteurs de l?industrie, de l?agro-industrie, de la santé, de l?environnement, d?eau et des services ont participé en mars dernier aux Assises méditerranéennes de l?international (AMI 2005). La rencontre avait été organisée par la Chambre de commerce et d?industrie de Marseille. Au contact de leurs homologues de l?Hexagone, les hommes d?affaires algériens ont, durant 3 jours, discuté de partenariat. A l?écoute des déclarations faites par nos opérateurs économiques au lendemain, le bilan de cette rencontre ne prête pas à l?optimisme. Les Français prennent l?Algérie pour un grand bazar. Le partenariat ou l?investissement en Algérie ne les intéressent pas. Je ne vois pas pourquoi nous persistons à les solliciter, alors qu?Italiens et Espagnols sont déjà chez nous pour investir, a indiqué S. Laïb, un homme d?affaires de l?est du pays spécialisé dans l?industrie agroalimentaire. Notre interlocuteur a affirmé que le carnet de commandes de produits algériens à destination de la France est resté vide. Parallèlement, il a affirmé que les exportations françaises à destination de notre pays ont connu durant les 10 premiers mois de l?année 2004 une hausse sensible de plus de 15% par rapport à 2003. La même déception se dégage des propos d?autres opérateurs. Avançant, un flux très insignifiant des investissements français en Algérie, ces derniers affichent un réel scepticisme. Ce dernier est lié aux résultats des rencontres organisées au consulat général de Annaba par la mission économique et financière de l?ambassade de France à Alger. Celle du 17 février dernier avait réuni des opérateurs économiques algériens du secteur de la santé de l?est algérien. Ils succédaient à ceux de l?agro-industrie qui avaient été regroupés au même lieu le 19 décembre 2004. Cette démarche des diplomates français n?a aucun impact sur le terrain des échanges entre les deux pays. Leurs hommes d?affaires viennent, écoutent, tentent de nous vendre leurs produits, puis repartent. Il en est ainsi depuis des années. L?argument sécuritaire n?étant plus de mise, les Français ne savent plus sur quel pied danser pour justifier leur peu d?intéressement à de réels échanges commerciaux avec notre pays, a précisé un des opérateurs ayant participé à la rencontre du 17 février dernier à Annaba et des AMI de Marseille.
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