Algérie

Le rôle de la société civile est crucial à la réussite de la Convention mondiale de lutte contre la corruption


Les mesures relatives au recouvrement des avoirs et l'assistance technique peuvent aider à reconstruire la Libye, la Tunisie et l'Egypte. Les 154 pays ayant ratifié la Convention des Nations unies contre la corruption (CNUCC) doivent honorer leur engagement à inclure la société civile dans le processus de mise en œuvre de la Convention, a déclaré la «Coalition des amis de la CNUCC», un réseau mondial de plus de 310 organisations de la société civile.
«Avec la révolution en Libye et les élections en Tunisie, l'application de la Convention n'a jamais paru aussi capitale et la réunion en Afrique du Nord plus appropriée», a déclaré Slagjana Taseva, présidente de la «Coalition», parlant de la rencontre de Marrakech. «En même temps, les avoirs de Kadhafi, Moubarak et Ben Ali et de leurs familles qui ont été mis à l'abri loin de leurs pays, confirment la nécessité d'une action transfrontalière contre la corruption, conduite globalement.» La Convention constitue un cadre pour l'adoption de mesures nationales de lutte contre la corruption, et sert aussi de plateforme pour une coopération internationale dans la lutte contre le blanchiment d'argent et pour le rapatriement des avoirs obtenus de manière illicite par des régimes kleptocratiques et qui constituent des ressources vitales pour la Libye, l'Egypte et d'autres pays émergents. La communauté internationale doit envoyer un message signifiant au système financier international qu'il ne peut plus continuer à tirer profit du blanchiment des produits de la corruption, et qu'il n'y aura plus d'impunité pour les corrompus. «Les événements du printemps arabe indiquent clairement que la lutte efficace contre la corruption nécessite la participation citoyenne à tous les niveaux et que les gouvernements ignorent la société civile à leurs risques et périls. C'est pourquoi nous demandons aux gouvernements d'honorer leur engagement à réserver à la société civile son rôle dans le processus d'examen de la Convention, tel qu'elle le stipule», a déclaré Christiaan Poortman, conseiller principal à Transparency International.
La publication des rapports gouvernementaux, une étape dans la bonne direction
Le processus d'examen marque un début prometteur avec la publication de six rapports par les pays signataires de la convention. Cependant, les rapports eux-mêmes montrent un certain nombre de lacunes dans l'application de la Convention et soulignent la nécessité d'un processus d'examen transparent, inclusif et financé de manière appropriée. La publication de treize résumés de rapports de la société civile et un rapport de synthèse, préparés par la «Coalition des amis de la CNUCC» et Transparency International, sur les progrès de l'Argentine, du Bangladesh, du Brésil, de la Bulgarie, du Chili, des Etats- Unis, de la Lituanie, du Maroc, de la Mongolie, de la Papouasie-Nouvelle- Guinée, du Pérou, de l'Ukraine et du Vietnam dans la mise en œuvre de la Convention, constitue une bonne nouvelle pour la société civile mondiale. Par contre, la mauvaise nouvelle est que le processus d'examen au niveau des pays est resté trop souvent opaque sans implication de la société civile. Les résumés de ces documents et autres relatifs à la Convention sont disponibles sur le site de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime à l'adresse électronique suivante: http://www.unodc.org/unodc/en /treaties/CAC/CAC-COSP-session4. html
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