Le réseau de solidarité internationale avec le peuple sahraoui en constante croissance (Pierre Galon)

Le réseau de solidarité internationale avec le peuple sahraoui est en constante croissance, a indiqué dimanche à Boumerdès Pierre Galon, président de la Coordination européenne de solidarité avec le peuple sahraoui.
"D'une douzaine de voix solidaires présentes, en 1975, à la première rencontre de solidarité avec le peuple sahraoui à La Haye (Hollande), les soutiens à la cause sahraouie sont passés au nombre de 500 personnes présentes à chaque conférence de solidarité organisée, actuellement, à travers le monde", a relevé M. Galon dans une intervention à l'université d'été des cadres de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD).
Il a estimé que ce "grand succès" dans le développement du réseau de solidarité avec la cause sahraouie, en une trentaine d'années à peine, revient entièrement aux membres du Front Polisario, qui ont su "organiser leur combat pacifique et unifier leurs efforts et discours dans les tribunes internationales".
"Une grande responsabilité est conférée à ce réseau de solidarité envers le peuple sahraoui, ses structures et ses cadres, pour servir la cause sahraouie", a, en outre, observé cet ami de la RASD, en soulignant l'"interactivité et la bonne entente existant entre le réseau et les responsables du peuple sahraoui".
Considérant l'impact de la crise actuelle dans les relations internationales sur la cause sahraouie, le conférencier a souligné l'obligation de la "formation de la nouvelle génération sahraouie, en la dotant du savoir et des connaissances susceptibles de lui permettre de faire face et de continuer à mobiliser la solidarité internationale envers sa cause", a-t-il ajouté.
Selon M. Galon, la Coordination européenne de solidarité avec le peuple sahraoui a envoyé, récemment, une délégation sur les territoires sahraouis occupés, "qui y a fait un constat de la situation dégradée des droits de l'homme".
Un rapport a été rédigé à ce propos et a été présenté au Haut-commissariat des droits de l'homme à Genève, "où il a eu un écho très favorable", a-t-il fait savoir, en rappelant que les parties solidaires avec le peuple sahraoui ont encore quatre mois avant la réunion de la 4ème Commission de décolonisation de l'ONU.
Afin d'influencer la décision de cette commission, il faut tenter dès à présent, selon M. Galon, "de faire pression sur le nouveau gouvernement français, afin qu'il change sa position vis-à-vis de la cause sahraouie, ou du moins la levée du veto relatif à la situation des droits de l'homme au niveau des territoires occupés du Sahara occidental", a-t-il soutenu.