Algérie

Le PT et la commercialisation des produits pétroliers



L’ouverture aux étrangers décriée La détention par le gouvernement algérien de la majorité du capital dans les projets d’investissement impliquant des capitaux étrangers, a été saluée, hier, par le Parti des travailleurs (PT). Dans ce cadre, le PT demande que son ap-plication soit rétroactive «pour corriger des décisions scandaleuses». Parmi ces décisions, la formation de Louiza Hanoune cite les cas de la cession de 66% des parts de l’ENGI à LINDE, la «mainmise» de Henkel sur l’ENAD, et aussi l’omniprésent cheval de bataille du PT, le complexe d’El Hadjar. Il faut dire que le communiqué de cette formation politique, qui a plusieurs députés au Parlement, à propos du complexe d’El Hadjar, a utilisé un langage acerbe. C’est ainsi qu’il a utilisé le qualificatif de «bradage» pour rappeler sa cession en octobre 2001 aux Indiens de l’ISPAT (qui a depuis changé de nom pour devenir Arcelor-Mittal Annaba). Le communiqué cite tout aussi l’association de Sonatrach et Sonelgaz avec le consortium émirati, Moubadala et Dubal, dans une usine d’aluminium d’une capacité de 700.000 tonnes/an à Bénif Saf. Alors qu’au début, l’accord stipulait 30 % pour la partie algérienne, Ouyahia l’a revu à la hausse, pour la «transformer» en 51%. La situation sécuritaire n’a pas non plus manqué de faire réagir la formation de Louiza Hanoune. C’est ainsi que le PT est revenu sur les derniers attentats de Tizi Ouzou et de Boumerdes, en notant que «ces opérations interviennent à un moment où, sur le terrain économique, des décisions importantes sont annoncées, ce qui contrarient les convoitises mafieuses locales et étrangères». Et d’ajouter que, «par delà les exécutants et les situations sécuritaires propres à chaque pays, la jonction entre les groupes terroristes décomposés et divers centres d’intérêts occultes, guidés par le pillage des richesses des peuples, n’est plus à démontrer». Sur un tout autre chapitre, celui de l’agriculture, le Parti des travailleurs n’a pas manqué de réagir par rapport aux dernières mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la nouvelle politique agricole. C’est ainsi que le communiqué du PT «apprécie les mesures d’aide et de soutien de l’Etat au profit des fellahs», tout en soulignant que «ces décisions participent indiscutablement de vraies réformes corrigeant les politiques de désertification et de pillage». Sur ce dossier, la formation de Louiza Hanoune suggère de retirer la loi domaniale amendée, ainsi que la révision de celle portant orientation agraire «qui, en consacrant le système des concessions des terres agricoles et la cession des terres mises en valeur dans le Sud, y compris au profit des étrangers, sont en contradiction totale avec les préoccupations légitimes qui sous-tendent les mesures dégagées pour rétablir la nation dans ses droits». Par ailleurs, le Parti des travailleurs critique la levée du monopole de l’Etat sur l’importation et le commerce d’alcool, ainsi que l’ouverture de la commercialisation des produits pétroliers aux étrangers dont l’exclusivité vient d’être retirée à NAFTAL. La formation de Louiza Hanoune interroge à ce sujet: «Est-il concevable qu’au moment où l’Etat se réapproprie des attributs très importants de sa souveraineté de décision sur l’économie et que l’OMC vient de démontrer, une fois de plus, lors du dernier round, sa nature et ses objectifs impérialistes, le gouvernement décide de satisfaire ses exigences alors même que notre pays n’en est pas membre ?» La série de questionnements du PT ne s’arrête pas là, évoquant également la dissolution, le 26 juillet dernier, de l’ENADITEX, «entraînant la suppression de tous les emplois qu’elle assurait. À qui cette opération profite-elle ?» La situation des enseignants contractuels grévistes n’a pas été oubliée dans le communiqué, le secrétariat politique se disant «inquiet devant la dégradation» de leur état de santé, tout en appelant le gouvernement au dialogue, «pour éviter le pire».   Samira Illoul
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