Algérie

Le procureur général de Bejaia et les droits de l’Homme en Algérie



«De toute première importance» «Les droits de l’homme dans la législation algérienne sont de toute première importance, en ce siècle où la grandeur d’un pays et sa place dans le concert des nations se mesurent à l’aune de leur strict respect», a estimé le procureur général Mohamed Tayeb Laâzizi, lors d’une conférence donnée à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des droits de l’homme. Après un bref rappel historique des droits de l’homme, dont la promulgation officielle par l’ONU remonte à 1948 et dont l’orateur rappellera «que les colonisés étaient exclus de facto des principales dispositions», il enchaînera sur «l’adhésion, dès son indépendance, de notre pays à ces grands principes universels et toutes les grandes conventions venues par la suite se greffer autour de la Déclaration de 1948. Toutes visant, bien sûr, la promotion de l’homme. Tous les textes fondamentaux et les différentes constitutions ont consacré la pérennité du respect des droits de l’homme dans leur aspect liberté fondamentale.» «L’Etat garantit ainsi, ajoutera-t-il, et ce n’est pas la moindre des libertés, l’intégrité physique et morale du citoyen, et fixe dans le même temps les contraintes et leur cadre d’exécution. La Constitution de 1996, à elle seule, a consacré pas moins de 36 articles sur le sujet.»Revenant sur nos lois, le conférencier assure qu’«elles n’ont absolument rien à envier à celles des pays dits avancés», avant d’aborder le sujet de la réforme et les changements qu’elle implique. «Le système judiciaire algérien vit une véritable révolution avec la rectification de nos tares et insuffisances», dira-t-il encore. Puis d’enchaîner sur les grands chantiers de la réforme, dont «la garde à vue qui, dira-t-il, est révolue et constitue de nos jours l’exception.» De même, signalera-t-il, «la nouvelle mouture du code de procédure pénale a réservé la part belle à la présomption d’innocence et surtout à la corruption qui porte atteinte gravement aux libertés individuelles en tant que grande calamité et nuisance pour l’intérêt général.» Le régime carcéral national a été par ailleurs mis en exergue par l’orateur. «Humaniser les établissements pénitentiaires, aider à la réinsertion des ex-détenus, leur assurer une formation intra-muros, apprendre à gérer la liberté conditionnelle et assurer des soins médicaux permanents à tous sont les principaux objectifs», conclut-il.





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