Algérie - Revue de Presse

Le président George Bush entame demain son deuxième mandat



Les nouvelles urgences Tout a été dit sur cette réélection qui permet à Bush d?effacer, avec quelques millions de voix d?écart, toutes les critiques sur sa première élection, décidée en fin de compte sur un arrêt de la Cour suprême. On connaissait peut-être mal son programme lors de son élection, mais depuis 2001, nul n?ignore ses priorités et avec quels hommes et femmes, il entend les concrétiser. Beaucoup de ses proches comme le secrétaire d?Etat Colin Powell ont préféré se retirer, à l?inverse de Donald Rumsfeld dont la gestion du dossier irakien est considérée comme catastrophique. Mais plus globalement, de douces pressions sont exercées sur Bush et son équipe pour moins d?unilatéralisme. La fin de l?unilatéralisme Et c?est certainement le plus fidèle allié des Etats-Unis, qui s?en fait l?écho. Il s?agit du Premier ministre britannique Tony Blair. Londres attend du second mandat de George W. Bush une approche moins unilatérale des relations internationales, un gouvernement américain plus à l?écoute du reste du monde, soulignent des analystes britanniques. Il est vrai qu?à partir d?un certain seuil, les intérêts ne sont plus les mêmes comme en ce qui concerne l?Iran où les Britanniques comme du reste les Allemands et les Français font la sourde oreille aux appels américains, critiquant même les menaces d?attaque qui viseraient ce pays. Autant dire que les perceptions diffèrent fondamentalement, y compris en ce qui concerne la question de l?environnement avec ce qu?on appelle la Convention de Kyoto, ou la justice internationale, pour laquelle l?Administration américaine a négocié et obtenu avec de nombreux Etats des accords d?exemption de poursuites contre ses civils et militaires, susceptibles de poursuites pour crimes de guerre. Ce qui reste incontestable, c?est que ce deuxième mandat va être dominé par des grands chantiers de politique intérieure, mais aussi par la volonté de se montrer plus diplomate à l?égard d?alliés quelque peu froissés comme le laisse entendre la suggestion de Tony Blair. Réforme du système des retraites, du code des impôts, réduction du déficit budgétaire, le président entend profiter de la majorité renforcée de son parti républicain au Congrès pour faire adopter ses promesses électorales. Il est le premier président républicain depuis Dwight Eisenhower en 1953 à jouir d?une nette majorité au Sénat et à la Chambre des représentants, sans pour autant atteindre la barre des 60 sièges au Sénat qui lui permettrait de faire fi de l?opposition démocrate. En dépit d?échecs qui ont fait que le monde n?est pas plus sûr, le président américain se veut optimiste. Son but reste de sortir du bourbier irakien le plus tôt possible. Pour cela, il a besoin d?aller vers ce que lui propose Tony Blair. « Il a montré une tendance dans le passé à évoquer les problèmes uniquement en donnant à ses partenaires une liste de choses à faire », indique un chercheur américain attentif par ailleurs au fait que « plusieurs des nominations effectuées pour le second mandat de l?Administration Bush ne semblent pas être des personnes avec des vues plus modérées ». Reste la politique intérieure où George Bush peut espérer la fin des heures grises pour l?économie américaine, même si déficits et dollar faible menacent la croissance au moment de lancer de nouveaux chantiers. Son second mandat commence plutôt sous de bons auspices sur le front économique. Le marché du travail a créé des emplois pour la première fois en quatre ans l?an dernier (2,2 millions au total), la consommation est restée élevée et l?industrie, grande sinistrée de la reprise, a elle aussi renoué avec une production robuste. Mais le monde ne partage pas entièrement cet optimisme.
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