Le président du festival, Hamraoui Habib Chawki

«Nous allons relancer les ciné-clubs» Le président du Festival International du Film Arabe d’Oran, Hamraoui Habib Chawki qui a animé, mercredi, une conférence de presse, à l’Hôtel Sheraton, a fait un point d’honneur de revenir sur des questions inhérentes à l’organisation, au contact, mais aussi sur d’autres points en rapport avec la relance du cinéma dans les salles, à Oran, et la défense des arts en général non sans reconnaître les insuffisances relevées lors de cette édition. «Cet important rendez-vous a prouvé incontestablement son aura néanmoins il a pêché par quelques insuffisances en terme de relais médiatique pour avoir moins fait de publicité autour de la ville d’Oran qui l’abrite» a reconnu d’emblée le président du Festival qui a félicité toutefois la presse entre autres la radio El Bahia qui a fait, du reste, un excellent travail de sensibilisation. Sans tomber dans le satisfecit béat, il dira: «La TV a fait son travail, en terme de couverture de l’événement. Néanmoins l’aspect extérieur a été quelque peu occulté. Il fallait sortir» s’expliquera l’orateur. Un événement qui a le mérite de créer une certaine harmonie et c’est dans cet esprit, dira t-il, devant une assistance nombreuse formée pour l’essentiel de journalistes nationaux et internationaux et des hommes du cinéma et des arts que nous devons recréer la vie au niveau de ces lieux de communications. Pour recréer aussi une vie et une animation pour le grand public oranais. «Je suis sûr et certain que 70% du public qui était dans les salles, n’a jamais vu le cinéma et dans ce sens que nous devons tout faire pour augmenter le taux de fréquentation des salles». Aussi devait-il annoncer la rupture de contrat avec l’agence en charge de la billetterie, comme pour mettre en évidence un certain nombre de points noirs qui ont entaché cette édition sans la nommer. Le marché, c’est la chose miracle. Mais HHC préfère parler de distribution sans trop s’y attarder, soulignant, en réponse à une question d’un confrère marocain, qu’il est temps que les cinéastes arabes réfléchissent à ce sujet et trouvent les formules nécessaires pour ne pas pénaliser le public au niveau des pays arabes. La machine s’est mise en marche pour permettre au public de renouer avec les salles et les cinéclubs seront recréés, lâchera HHC, comme pour en finir avec cette fâcheuse politique qui a tenté de réduire au silence... nos films. Aujourd’hui, il y’a, une volonté à travers les témoignages des cinéastes arabes et autres critiques présents pour continuer sur cette voie, mais aussi une attention, une identité avec plus d’assises, éléments clés pour stimuler la création et la relance du cinéma dans les pays arabes. A une question relative sur l’élargissement du festival international du film arabe d’Oran à l’espace méditerranéen, HHC a été clair, net et précis: «le Festival d’Oran n’aura de qualité autre que celui du film arabe». HHC devait répondre également à d’autres questions relatives à l’argent investi pour la tenue de ce festival, 1 million de dollars, ainsi qu’à celles se rapportant aux prix du meilleur film et du meilleur article journalistique. «Rendez-vous est donc pris pour l’édition prochaine qui se tiendra du 2 au 9 juillet 2009 à la capitale de l’ouest», a t-il annoncé. Bensalem Brahimi