Le président du Conseil national consultatif au forum d’El Moudjahid

La PME au cœur de la stratégie industrielle «Ce document a d’abord le mérite d’exister!» C’est par ces propos somme toute assez conciliants que Zaim Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME (CNC/PME), a qualifié hier au forum d’El Moudjahid la stratégie industrielle présentée par le département ministériel de Hamid Temmar. Dès l’ouverture de sa conférence, Zaim Bensaci a fait état de son satisfecit. Pour lui, «l’intérêt du rapport élaboré par le MPPI est qu’il constitue déjà une excellente base de discussion, susceptible de permettre d’aboutir, en associant les organisations patronales, les associations professionnelles, les organes consultatifs, les experts et autres compétences concernées, à l’élaboration d’un document consensuel et proposant une démarche novatrice et adaptée à nos réalités». Il exposera par la suite les idées et autres propositions formulées par le CNC/PME concernant ce rapport intitulé «Stratégie et politiques de relance et de développement industriels». L’orateur révèlera, en outre, qu’une équipe d’experts du CNC/PME discutait au moment même de son intervention avec les rédacteurs du rapport pour étoffer davantage ce dernier dans son volet relatif aux PME. Cette contribution effective du CNC/PME à la nouvelle stratégie industrielle initiée par les pouvoirs publics semble avoir permis la désignation de M. Bensaci en qualité de «modérateur» aux Assises nationales qui auront lieu la semaine prochaine au Club des Pins à Alger. L’invité du forum d’El-Moudjahid fera ensuite une brève présentation du CNC/PME à savoir «une institution officielle, un organe consultatif créé à la faveur d’une disposition (article 25) de la loi n°01-18 du 12 décembre 2001 portant loi d’orientation sur la promotion de la petite et moyenne entreprise». Selon lui, le CNC/PME est investi de missions importantes pour élargir la base de représentation des PME, fédérer les associations professionnelles et autres organisations patronales et, enfin, inspirer les pouvoirs publics en confortant les choix de politique économique concernant en particulier les PME. M. Bensaci donnera ensuite quelques indications chiffrées. D’après lui, le nombre de PME opérationnelles en Algérie s’élève à environ 300.000, «un chiffre qu’il faudrait doubler, voire tripler pour être dans les standards internationaux!» a-t-il prévenu. En matière d’emploi, le secteur de la PME reste, selon lui, l’un des plus gros employeurs en Algérie avec un effectif d’environ un million d’employés permanents. Revenant à la mise en chantier d’un nouveau projet de stratégie industrielle, M. Bensaci estimera que cette sortie gouvernementale équivaut à «l’annonce du retour de l’Etat dans son rôle de stratège et de grand ordonnateur du développement industriel national». Sur ce registre, l’orateur fera valoir la nécessité d’initier un débat sur le «patriotisme économique». Pour lui, «la préférence nationale, fondée sur l’innovation, la qualité, la recherche de l’excellence et des standards internationaux de performance» doit être perçue comme un terme moderne de l’économie mondiale. Il en viendra alors à citer l’exemple des économies les plus libérales. Et de citer le cas du président Bush face à la crise sidérurgique aux Etats-Unis ou encore celui de Dominique De Villepin et l’échec de l’OPA menée par Pepsi sur Danone. M. Bensaci se montrera à cet égard «heureux de constater que l’on prenne enfin conscience de l’intérêt de l’intelligence économique, une préoccupation managériale d’une actualité brûlante dans les pays les plus avancés». D’après lui, «la Terre de Novembre» ne peut rester insensible à cet état de fait.