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Le poisson des eaux troubles




Le poisson des eaux troubles
Aphteuse ou pas aphteuse, la fièvre ne fait que gonfler les prix de la viande qu'elle soit rouge ou blanche. Même le poisson n'échappe pas à la fièvre du… dinar. La fièvre aphteuse attaque donc partout en Algérie. Les consommateurs s'orientent alors, à tort ou à raison, vers le poisson, surtout.Et la joie règne dans les poissonneries. À leur tour, les poissonniers mordent à pleines dents. Les clients, eux, mordent à l'hameçon en terre ferme, dans des marchés où les prix ne jouent presque jamais au yoyo. Ils ne vont que dans le sens de l'augmentation. Les goujats poussent leurs prix toujours à la hausse. Le malheur des éleveurs fait le bonheur des intermédiaires dans le monde des produits de la mer. Et vogue la galère ! Cette galère qui s'affole entre les quais et les marchés.Dans la plupart des cas, les prix sont multipliés par dix entre la criée et les points de vente au détail. «La concurrence sur les quais du port de pêche fixe le prix du casier de sardines autour de 1000 dinars le casier de 24 kilogrammes, ce qui revient à près de 45 dinars le kilogramme. Le prix à la consommation, plafonné depuis plusieurs semaines à la somme 450 dinars, est multiplié par 10, un prix fixé uniformément aussi bien dans les différents marchés que dans les magasins des produits de la pêche». Voilà pour la production nationale et le poisson frais.Il existe aussi une autre filière. Plus lucrative, semble-t-il. C'est celle du poisson congelé importé. Les annonces de la demande ne manquent pas sur le web. Le site «espaceagro» ne désemplît pas. Les acheteurs algériens en manquent. Les grossistes, évidemment. Ils sont partout en Algérie ceux qui sont à la recherche de poisson congelé. Les quantités demandées sont exprimées par dizaines de tonnes. La concurrence, là aussi est féroce. Houtyakoulhout».Pourtant, la production enregistrée durant le premier semestre est estimée à 1.399.188 tonnes. Et comme le poisson de la Méditerranée est très apprécié, on n'exclut pas certaines transactions qui se font en haute mer, en argent sonnant et trébuchant. Le plus souvent en devises fortes qui reviennent aux patrons pêcheurs.La plupart des poissonniers dans les marchés imputent l'envolée des prix des poissons aux intermédiaires assurant que les poissons n'arrivent au marché de détail qu'après avoir passé par 3 à 4 intermédiaires. Ils ont également expliqué cette flambée des prix par l'absence d'une «organisation effective» du métier de pêcheur et de vendeur de détail passant par les distributeurs.La pratique ne date pas d'aujourd'hui, semble-t-il. Elle n'a aucun lien avec le problème de la fièvre aphteuse que connait le pays ces derniers temps. Une chose est néanmoins certaine: le monde du poisson est sous-marin... Et ce n'est pas seulement à cause de la fièvre aphteuse.







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