Algérie

Le point


Un trio infernal Il y a un trio infernal : démocratie, développement et terrorisme. On dit et répète que les trois sont liés. Mais dans quel ordre ? Peut-il y avoir le terrorisme tel que celui-ci a sévi en Algérie dans un contexte de démocratie et de développement ? Il y en a qui soutiennent, d’une façon intéressée certainement, que tant qu’il n’y a pas de développement, il ne peut y avoir de démocratie et que tant qu’il y a encore le terrorisme, nous ne pourrons pas nous payer le luxe de faire de la démocratie. Faudrait-il alors que la démocratie attende que le terrorisme soit complètement éradiqué pour qu’elle fasse son incursion ? D’autre part, on peut également se poser la question de savoir pourquoi, dans un contexte tri-décennal où il n’y avait pas le terrorisme et où les variables de sécurité étaient parfaitement maîtrisables et maîtrisées, le développement n’a pas été au rendez-vous ? Pourrait-on alors soutenir qu’un système politique basé sur l’absence de démocratie est une matrice porteuse de l’échec de l’économie ? Apparemment, l’exemple des pays arabes et africains tend à valider cette thèse. S’il fallait bien définir le concept de terrorisme sous des auspices onusiens, peut-être faudrait-il lier les analyses axées sur la recherche de cette définition à celles qui prendraient pour thème de réflexion la définition du concept de démocratie. Il y en a qui soutiennent que la démocratie sert de canal de dialogue en substitution à l’ignorance de l’un par l’autre, cette ignorance signifiant l’entretien de la haine qui fournit le milieu générateur de la stratégie de violence. Quand on dialogue et qu’on confronte ses réflexions, même les convictions les plus enracinées finissent par ne plus être présentées comme non négociables. Quelle paix alors en présence de ce trio infernal, c’est-à-dire pas de développement, pas de démocratie mais terrorisme actif ? Là encore il y a une dualité. La sécurité serait-elle le dividende de la paix ou bien la paix serait-elle le dividende de la sécurité ? Pas de réponse consensuelle tant qu’il n’y a pas de débat, c’est-à-dire pas de démocratie. Il s’ensuivra, de la part de tous les acteurs, une stratégie du flou, celle qui permet de bâtir sa stratégie sur le meilleur usage à faire d’une crise qui perdure. Bachir Medjahed
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