Algérie - Revue de Presse


Un président ou un père ? Un président de la Répu-blique ou un père pour l’Algérie? Dans le premier cas, les règles d’accès et de départ sont claires. Dans le deuxième cas, on ne choisit pas son propre père, on n’expulse pas son propre père qui devient père jusqu’à l’atteinte des limites biologiques. Mais la tradition est en train de changer. Un père ne commande plus comme par le passé. Un père, ça peut être forcé à vivre dans l’asile de vieillards. Ce fait est reconnu par l’Etat lui-même, puisque des asiles sont construits, bien qu’il ait été dit que la loi protégerait le père contre les enfants. Chadli disait qu’il fait «confiance à ce peuple». C’était tout dit. C’est encore dit. C’est normal qu’il le dise puisque le peuple ne peut réellement choisir son président, qu’il vote bien ou mal. Le président est désigné, puis élu…Il y en a donc qui désignent, donc qui choisissent, donc qui imposent. Alors pourquoi une coloration démocratique quand la démocratie elle-même se résume au rituel, une urne elle-même non transparente car en bois, ce qui en dit long sur les intentions de transparence. Peut-on dire que les élections sont transparentes quand les urnes ne le sont pas? Il est vrai qu’on se focalise trop sur la personne du président au lieu de se focaliser sur les fonctions elles-mêmes. Egalement pour ce qui concerne le système politique. On dit également que c’est toute la classe politique au pouvoir qui doit être réformée, débarquée, alors qu’en réalité, c’est le système politique qui devrait l’être. Mais qui doit nous débarrasser de ce système politique? Là est la question. Il ne devrait pas s’agir de clarifier la nature des relations entre les institutions ou de renforcer les pouvoirs du président au détriment de ceux du gouvernement afin de faire de ce dernier une simple agence de prestations de services. La question essentielle: Que faudrait-il faire pour que la loi s’impose réellement à tous, même à ceux qui déclarent «J’assume» la violation de la loi et des règlements, et à ceux qui ne le déclarent pas? L’Etat, c’est d’abord la loi au-dessus de tous, mais une loi qui soit élaborée et votée par de vrais représentants du peuple et non par ceux qui ont été investis dans des enjeux de pouvoir, d’intérêt, de clientèle, et qui ont besoin de l’immunité pour faire prospérer leurs affaires. Il en existe de toutes sortes, des patriotes et des moins patriotes dans les institutions… Bachir Medjahed



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