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Le pétrole recule à la clôture :Le rééquilibrage du marché en question


Le prix du pétrole new-yorkais et londonien a terminé jeudi sa cinquième séance de recul de suite, craignant que les efforts de l'Opep pour rééquilibrer les marchés pétroliers soient contrecarrés par une production américaine abondante.Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, référence américaine du brut, a cédé 64 cents pour clôturer à 61,15 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
Il a atteint son plus bas niveau depuis le 2 janvier dernier.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a fini à 64,81 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 70 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Il est retombé à son plus bas niveau depuis la fin décembre.
"Le marché continue à réagir à la très forte production américaine et à la hausse des stocks" de brut et de produits raffinés dans le rapport hebdomadaire du ministère américain de l'Energie (DoE) mercredi, a commenté Bart Melek de TD Securities.
La production hebdomadaire aux Etats-Unis a dépassé les 10 millions de barils par jour, quand dans le même temps les réserves américaines de brut ont augmenté de 1,9 million de barils, celles d'essence de 3,4 millions de barils, et celles des autres produits distillés de 3,9 millions de barils. Avec une production si abondante, Gene McGillian de Tradition Energy s'inquiète qu'elle puisse anéantir "une partie des efforts menés depuis un an par l'Opep et la Russie pour abaisser leur production." "Il y a un risque réel de surproduction si l'Opep n'accepte pas de perdre des parts de marché", ont résumé les analystes de Commerzbank.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires sont engagés jusqu'à la fin de l'année dans un accord qui vise à réduire leur production de brut pour faire monter les prix. Mais la hausse des prix entraînée par cette mesure, appliquée depuis début 2017, a permis aux producteurs indépendants américains de relancer leurs exploitations de pétrole de schiste. Les courtiers ont semblé par ailleurs influencés, comme en début de semaine, par un nouvel affolement à Wall Street, l'indice vedette Dow Jones perdant plus de 2% en cours de séance.
"La crainte qu'une correction puisse porter un coup à la croissance mondiale éclipse le choc d'offre qui se prépare à l'horizon", a noté Phil Flynn de Price Futures Group.
Car malgré une production américaine abondante, la demande mondiale reste solide, comme l'ont montré les données des douanes chinoises: Pékin a importé 40,64 millions de tonnes de brut en janvier, en hausse nette par rapport à décembre (33,7 millions de tonnes) comme par rapport à janvier 2017 (34,03 millions de tonnes).
"La demande mensuelle (dans ce pays) est à un niveau record, en partie parce que les raffineries ont vu leurs quotas d'importations augmenter", ont commenté les analystes de Capital Economics.

? Poursuit sa baisse en Asie
Les cours du pétrole poursuivaient leur chute jeudi en Asie, sous l'effet d'un renforcement de la production américaine qui fait craindre que l'offre ne redevienne excédentaire.
Vers 04H00 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en mars, cédait 24 cents à 61,55 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en avril, perdait 10 cents, à 65,41 dollars.
Lors de la semaine se terminant le 2 février, la production américaine de brut a poursuivi sa hausse, les Etats-Unis ayant extrait en moyenne 10,25 millions de barils par jour (mbj) contre 9,92 mbj la semaine précédente.
C'est la première fois depuis sa parution en 1983 que ce rapport hebdomadaire fait état d'une production dépassant le cap des 10 millions de barils par jour.
Il y a une semaine, un autre rapport, mensuel, du DoE avait déjà affirmé que les Etats-Unis avaient dépassé en novembre ce cap symbolique pour la première fois depuis 1970.
"La question des pétrole de schistes (américains) risque de menacer l'équilibre délicat mis en place par l'Opep en raison de l'augmentation de la production américaine", a déclaré Avatar Sandu, de Philip Futures.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires, dont la Russie, sont tenus depuis début 2017 par un accord de réduction de leur production dans le but d'écouler leurs stocks et maintenir les prix en hausse. Cet accord a été prolongé deux fois et court jusqu'à la fin de l'année. Mais la production américaine, non soumise à cet accord, menace d'en limiter la portée de cet accord.


Les stocks continuent à monter aux Etats-Unis
Les stocks de pétrole brut ont progressé aux Etats-Unis la semaine dernière, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE), la production américaine dépassant quant à elle la barre des 10 millions de barils par jour.
Lors de la semaine achevée le 2 février, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 1,9 million de barils pour s'établir à 420,3 millions, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une progression de 3 millions de barils.
C'est la deuxième semaine de hausse de suite après dix semaines consécutives de recul et un plus bas atteint depuis 2015.
A leur niveau actuel, ces réserves sont en baisse de 17,4% par rapport à la même époque en 2016 mais se maintiennent dans le milieu de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.
Egalement scrutés puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont en revanche baissé, de 700.000 de barils à 36,3 millions.
Les réserves d'essence ont de leur côté avancé de 3,4 millions de barils alors que les analystes anticipaient une hausse de seulement 1 million de barils.
Elles s'inscrivent en repli de 4,2% par rapport à la même période l'an dernier mais restent dans le milieu de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.
Les stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont quant à eux progressé de 3,9 millions de barils, alors qu'un repli de 1,5 million de barils était attendu.
Ils sont en repli de 16,9% par rapport à leur niveau un an auparavant mais se maintiennent au milieu de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.
La production de brut a poursuivi sa hausse, les Etats-Unis extrayant en moyenne 10,25 millions de barils par jour (mbj) contre 9,92 mbj la semaine précédente.
Elle s'inscrit au plus haut depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées en 1983, et pour la première fois au-dessus des 10 mbj.
L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a déjà anticipé une progression de la production américaine sur l'année au-dessus de cette barre symbolique, à 10,6 mbj, selon ses prévisions mensuelles publiées mercredi.
Les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,8 millions de barils par jour de produits raffinés au cours des quatre dernières semaines, une progression de 4,8% par rapport à la même période l'an dernier.
La demande d'essence a progressé de 6,5% et celles des autres produits distillés, de 8,9%.
La cadence des raffineries a pour sa part fortement progressé, à 92,5% de leurs capacités contre 88,1% la semaine précédente.
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