Algérie - A la une

Le perfectionnement continu des hospitalo-universitaires, une nécessit




Le perfectionnement continu des hospitalo-universitaires, une nécessit
De nombreux séminaires et journées scientifiques organisés à traversle pays permettent un perfectionnement au staff médical. Même si parfois des salles demeurent quasiment vides au terme des premières allocutions inaugurales, alors que des orientations sanctionnent toujours ces rencontres, qui peuvent servir aux praticiens pour améliorer et enrichir leurs connaissances de pathologies que ce soit par rapport à leurs incidences ou leurs prises en charge en milieu hospitalier. Plusieurs congrès médicaux sont organisés annuellement en Algérie. Des rencontres qui permettent de dresser l'état des lieux et de tisser des échanges en ce qui concerne les avancées médicales sur le dépistageprécoce des pathologies (cancer par exemple) et sur les types de prise en charge et de diagnostic relatifs aux multiples maladies en quête de bonne assistance dans le pays.Rhumatologie, ophtalmologie, cardiologie,... chaque spécialité a son rendez-vous avec la tenue de son propre séminaire, auquel prennent part desspécialistes nationaux et internationaux. Et, dans ce sillage, les firmes et laboratoires pharmaceutiques surgissent - au grandbonheur des organisateurs souvent démunis en moyens- en tant que sponsors, maiségalement, et surtout, pour faire la promotion de leurs produits et vendre. À l'échelle locale ou nationale, l'adhésion de la corporation est plus ou moins massive, selon des sources proches du CHU, vu que les moyens relatifs à l'organisation des journées sont quasi assurés par les pouvoirs publics avec des mécènes au «profil industriel» versé dans le domaine. «C'est primordial de se pencher sur le perfectionnement, toutes catégories confondues. C'est d'ailleurs l'un des objectifs de la réforme hospitalière. Ainsi, est-il nécessaire de participer à tous les colloques, si c'est possible, qui touchent à l'exercice thérapeutique afin de demeurer au diapason des avancées scientifiques existantes en d'autres pays développés», fera remarquer un cadre de la santé. «Mais il faut admettre que ce ne sont pas tous les praticiens qui se bousculent aux portes des grands halls pour communiquer sur un sujet dans le contexte du thème choisi», avouera un praticien, qui justifie cette indifférence par un agenda rempli. Et des «affinités ??médicales'' ne sont pas du reste dans quelques salons, ce qui laisse certaines salles presque vides, si ce n'est les communicants directs en présence de quelques adhérents parmi des associations lucratives». Constantine a particulièrement son congrès annuel sur le cancer. Cedernier regroupe diverses compétences internationales (quoique l'unanimité n'existe pas parmi la corporation). Des conférences sont organisées tout au long de l'année, et traitent de thématiques variées sur de multiples spécialités (neurologie, cardiologie,....). Des débats sont marqués par des recommandations et desorientations qui profitent surtout aux praticiens exerçant dans le milieu hospitalier public. Pour le secteur privé des spécialistes prisés à l'échelle locale volent de leur propre aile pour se recycler dans des pays européens rompus à la recherche scientifique. «C'est obligatoire, nous dira un cardiologue, un médecin doit être aux aguets de tout ce qui se fait dans le secteur afin de cerner de mieux en mieux les cas qu'il traite.»S'agissant des séminaires organisés outre-mer, une source proche du secteur hospitalo-universitaire nous fera part d'un manque de soutien pour permettre à la corporation de se perfectionner. «Cette contribution pécuniaire qui permettra à cette frange d'élaborer une communication lors des manifestations scientifiques (congrès, colloques, journées scientifiques) s'effectue en tenant compte des moyens financiers limités attribués aux établissements». C'est le seul handicap qui endigue une rotation des blouses blanches en diverses entrevues, enrichissantes. La limitation des participations aux travaux (à l'étranger) empêche des malchanceux d'y prendre part. Un frein à l'essor scientifique. Pourtant, ce n'est pas le budget qui fait défaut à la recherche scientifique, à en croire les multiples assurances des ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur. Par ailleurs, notre même source évoque une tuile pesante sur les travaux scientifiques des omnipraticiens.«Les chercheurs trouvent difficilement un moyen de diffusion rapide et facile de leur production scientifique. Celle-ci est rarement suivie par une publication dans les revues nationales ou internationales de spécialités, indexée, ou avec un bon impact factor», a-t-elle expliqué. In fine, le perfectionnement du staff médical dans les milieux des séminaristes aguerris bute sur la lancinante problématique de financement. On ne peut pas se contenter d'un seul congrès par an pour se targuer d'une bonne mise en adéquation avec les prouesses scientifiques révélées.N. H.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)