Algérie

Le "niet" de la Cour de cassation



Le
Accusé de mener un présumé complot contre le régime despotique des Al Khalifa (minorité sunnite soutenue par l'Arabie Saoudite), le leader de l'opposition chiite Ali Selmane restera en prison, après le rejet par la Cour de cassation de Manama d'une demande de sa libération. Le chef du mouvement Al-Wefaq est condamné à neuf ans de prison en mai, la peine ayant été alourdie après que la justice ait retenu contre lui le chef d'accusation de complot contre le régime. Car, lors de son premier procès pour "incitation à la haine confessionnelle" au Bahreïn, la justice a requis contre lui quatre ans de prison ferme. Il avait été acquitté auparavant dans un procès en première instance. La Cour de cassation a fixé sa prochaine audience au 17 octobre pour examiner le recours de la défense contre cette dernière peine. L'arrestation fin décembre 2014 du leader chiite avait provoqué des manifestations de rue et avait été condamnée par des organisations de défense des droits de l'homme et par les Etats-Unis, alliés du régime. L'incarcération de cheikh Ali Salmane est intervenue dans le cadre d'une campagne de répression contre Al-Wefaq, le principal mouvement d'opposition, qui a été dissous le 17 juillet par une décision de justice sous l'accusation de "favoriser le terrorisme". Al-Wefaq comptait le plus grand bloc parlementaire avant la démission en février 2011 de ses députés pour protester contre la répression du mouvement de contestation qui avait éclaté à Bahreïn dans la foulée du Printemps arabe. Si la violence a baissé en intensité ces dernières années, la justice de Bahreïn continue de prononcer de lourdes peines de prison contre les auteurs présumés d'attaques, notamment contre les forces de l'ordre. Ces condamnations sont souvent assorties de retrait de la nationalité. Depuis 2012, plus de 300 Bahreïnis ont été déchus de leur nationalité et sept d'entre eux ont été déjà expulsés, ont indiqué à la mi-septembre deux militants bahreïnis, Jawad Fairouz et Yousef Al-Mohafdha, lors d'une rencontre avec la presse à Genève.R. I./Agences
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