Algérie

Le MSP se retire de l'Alliance présidentielle



A quelques mois des élections locales et législatives, le Madjlis Echoura (conseil consultatif) du Mouvement pour la société de la paix (MSP) a décidé de se retirer de l'Alliance présidentielle dont il était membre avec le FLN et le RND. Annoncée hier, la décision était dans l'air depuis quelques jours, voire quelques semaines, au vu des déclarations de députés et responsables du parti qui reprochaient à leurs alliés de ne pas donner de la forme aux «réformes» promises par le président de la République.
Selon Sid Ahmed Boulil, ex-ministre des Transports (1997-1999) et ancien député du MSP pour la wilaya d'Oran, ce retrait équivaut plutôt à une «suspension des liens» au sein de l'Alliance, mais le parti «garde ses relations avec le président de la République». «Notre alliance avait été justement conclue pour soutenir le programme du président de la République, la réconciliation nationale et les réformes», ajoute M. Boulil, qui précise que ces propos «n'engagent que ma personne».
Qu'est-ce qui a donc changé pour justifier cette rupture ' «L'Alliance n'a pas vraiment répondu aux véritables attentes. Ce qui était supposé être une entente et une concertation autour des projets de lois par exemple, n'a pas eu lieu. Ils (le FLN et le RND, ndlr) ont joué la carte de la majorité pour faire adopter des textes (lois de l'information, sur les associations…) qui ne correspondent pas vraiment à la réforme promise. Alors à quoi bon dire qu'on est alliés lorsque nous ne sommes pas capables de discuter et de trouver un terrain d'entente avant le vote ' Il n'est pas dit que l'Alliance doive entériner tout ce qui vient de la part du gouvernement», dit-il encore.
M. Boulil remarquera que la quasi-totalité des amendements suggérés pour les lois citées précédemment «n'ont pas été acceptés». «Nous sommes déçus que ces réformes n'atteignent pas le niveau espéré, au vu de ce qui se passe dans la monde arabe», ajoute-t-il. Pour l'ancien ministre des Transports de l'époque de Zeroual, le MSP «ne veut pas être un décor», mais «un partenaire à part entière».
Par ailleurs, M. Boulil estime qu'en cette période préélectorale, les partis membres de l'Alliance doivent chacun de son côté penser aux prochaines échéances. «On reprendra s'il y a du nouveau, mais après les législatives. Une autre alliance pourrait prendre forme sur d'autres bases, peut-être même avec d'autres partenaires politiques. Tout est possible», ajoute notre interlocuteur.


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