Algérie

Le MNLA renonce à la division du Mali Les Touaregs maliens portent un coup dur à Aqmi et au Mujao


Le MNLA renonce à la division du Mali                                    Les Touaregs maliens portent un coup dur à Aqmi et au Mujao
Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) sont de plus en plus isolés au nord du Mali. Au rejet de la présence des deux organisations terroristes par les populations locales vite réprimées par Aqmi et le Mujao, le mouvement armé Ançar Eddine évite de faire allégeance aux deux nébuleuses, du moins officiellement.
Une autre donne, et pas des moindres, est venue compliquer la tâche des terroristes d'Aqmi et du Mujao : le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a annoncé, hier, être prêt à «renoncer» à la division du Mali et réitéré sa volonté de combattre les deux organisations.
Même s'il ne contrôle pas l'ensemble du nord du Mali envahi par les terroristes d'AQMI et du Mujao qui l'ont chassés même de son quartier général, le MNLA, qui bénéficie d'une certaine sympathie chez une partie des Touaregs maliens, démantèle, davantage, les réseaux des deux organisations parmi les populations locales hostiles, déjà, à la présence d'Aqmi et du Mujao sur leurs terres.
Le MNLA est prêt à renoncer aux revendications indépendantistes, a annoncé, avant-hier, le président de l'Alliance de la communauté arabe du Mali (Al-Carama), Mohamed Mahmoud El Oumrani, dans une conférence de presse.
«Les amis du MNLA se sont engagés à chasser les islamistes et libérer le pays. Il n'y a plus de danger par rapport à la division du Mali. Il n'y a que les négociations à faire. Le dialogue peut commencer maintenant», a-t-il ajouté. Le renoncement à la division du pays conforte l'Union africaine (UA) qui a, à maintes reprises, exprimé son souhait à ce qu'une solution politique soit trouvée à la situation au nord du Mali, au lieu d'une intervention militaire étrangère dans la région qui ne pourrait que perpétuer le scénario libyen et profiter aux terroristes d'Aqmi et du Mujao. Une position à maintes fois exprimée par l'Algérie.
Pour rappel, Hama Ag Sid'Ahmed, porte-parole du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad (CTEA), a annoncé au Temps d'Algérie l'arrivée «très prochaine d'une délégation du MNLA en Algérie». «Nous aspirons à une indépendance culturelle, politique et économique mais pas à la sécession», a déclaré à Reuters par téléphone Ibrahim Ag Assaleh,
l'un des dirigeants du MNLA, organisation que ses anciens alliés islamistes, liés à Al Qaïda, ont supplantée dans le nord du Mali. Un responsable du MNLA, Hama Ag Mahmoud, a confié à Reuters, dans la capitale mauritanienne Nouakchott : «L'indépendance est notre objectif depuis le début du conflit, mais nous prenons en compte le point de vue de la communauté internationale pour venir à bout de la crise en cours.» Ce qui va dans le sens des propos tenus par Mohamed Mahmoud El Oumrani.
La même agence de presse a, annonce-t-elle, contacté par téléphone à Tombouctou, Sanda Ould Boumana, porte-parole d'Ançar Eddine, qui aurait dit ne pas être au courant d'un quelconque changement de la position du MNLA, tout en ajoutant : «Ce que je peux vous dire, c'est que c'est nous qui contrôlons les trois régions du Nord», allusion aux régions de Gao, Tombouctou et Kidal où se trouvent, également, Aqmi et le Mujao.
Le renoncement, par le MNLA, à la division du Mali est une note d'espoir dans l'imbroglio régnant au nord du Mali.
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