Algérie

Le ministre des PME/PMI et de l’artisanat à Oran



Des sommes faramineuses, des insuffisances et des questionnements Le ministre des PME/PMI et de l’artisanat; Benbada, a rendu hier une visite de travail à la wilaya d’Oran pour s’enquérir de l’état d’avancement des programmes inscrits par les différentes administrations wilayales du secteur. Le ministre semblait optimiste quant l’aboutissement des programmes de création et d’accompagnement des nouvelles PME, dans les différents domaines d’activité, nonobstant des doléances des jeunes demandeurs oranais qui déclarent qu’ils sont depuis toujours victimes de la bureaucratie et du favoritisme prôné par certains responsables. Au centre de facilitations des jeunes porteurs de projets de la rue Toulouse de Miramar, des postulants pour des projets de pizzeria ont pu interpeller le ministre sur le calvaire dans lequel ils pataugent depuis belle lurette. Ils diront qu’à chaque présentation de leur dossier pour acquérir les crédits bancaires nécessaires au lancement de leurs projets, le « rond de cuir « leur demande un autre nouveau document. Ce ping-pong s’éternise et dissuade les porteurs de projets les plus récalcitrants. Ce jeune demandeur a dit au ministre que « pour ouvrir un simple fast-food, l’administration m’a demandé de faire une étude économique, chez un bureau privé qui m’a demandé, à son tour, de payer une somme mirobolante pour une étude de pacotille. Pourquoi ces responsables ont attendu la dernière minute, après des années de va-et-vient, pour me demander ce document ?» Le jeune ira même à demander des garanties au ministre pour l’aboutissement de son «fast-food» car, dit-il, « je ne veux pas que mon projet tombe à l’eau. Et je ne veux pas perdre du temps pour rien : si vous m’aidiez dans mon projet comme l’édictent les textes de loi, je peux attendre, mais si la réponse est négative, et bien, il vaut mieux que je cherche autre chose. Je fais du sur place depuis des années alors que j’ai frappé à toutes les portes «, rétorque-t-il au ministre qui a répondu qu’il ne peut se porter garant. Mais le problème le plus coriace réside dans l’attribution des locaux annexes au centre de facilitations, dits ceux de Printania. La majorité de ces locaux reste inoccupée et une autre partie a été détournée de sa destination initiale, à savoir, accueillir les bureaux des boîtes de communication, de publicité, d’études diverses..., pour servir à des activités de services, comme des salons de coiffure, des ateliers de couture et de pâtisserie. A l’unanimité, les demandeurs d’Oran qu’on a pu approcher ont déclaré que l’attribution de ces locaux a été entachée d’anomalies. Le directeur de facilitations avait déclaré auparavant que « ces locaux constituaient un espoir pour beaucoup de jeunes pour lancer leurs projets mais (hum)... apparemment, ils ont été tous distribués». Enfin, ces locaux devraient bénéficier aux demandeurs qui n’ont pas la possibilité d’avoir un local. Il faut savoir que les PME privées ont bénéficié de 1213 milliards de dinars de crédits, durant l’exercice 2007. Pour l’exercice de l’année en cours, le montant des crédits qui seront octroyés dépassera de loin celui de 2007 suscité, surtout avec la création du FGAR et du CGCI (des fonds de subventions). La concrétisation de ces sommes faramineuses, dans des projets durables, reste relative, selon les demandeurs. Ceci étant, le ministre a continué à seriner son énoncé chiffré de technocrate : « nous avons créé 34.192 activités employant 102 752 travailleurs «. Mais, au fond, la précarité des PME créées fait que plus de 6000 entreprises, selon les chiffres officiels, déposent leur bilan. Et le préjudice est subi par le Trésor public. Benachour Mohamed
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