Le ministère de l'Agriculture accuse mandataires et spéculateurs Flambée des prix des moutons

Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a estimé que la flambée des prix des moutons ne se justifie nullement sur le plan économique. Le département de Rachid Benaïssa a donc accusé les mandataires et les spéculateurs d'être derrière cette inflation, à quelques semaines de la fête de l'Aïd El Adha. « La production ovine a enregistré une sensible croissance due, notamment, à l'augmentation de la natalité, conjuguée à l'amélioration des conditions sanitaires du cheptel », a affirmé le ministère dans un communiqué. N'empêche, le chargé de communication, Hakim Kateb, souligne une hausse vertigineuse de 200% par rapport au prix d'achat. Hier, les prix des ovins à Aïn Naâdja, Baraki et Birkhadem, ont atteint 70 000 dinars pour un mouton et 40 000 dinars pour un agneau. Un revendeur proposait même un bélier à 10 millions de centimes, à Oued Romane (Ben Aknoun). « C'est un mouton de combat », précise-t-il. Ce « détail » est important d'autant que le phénomène de combats de moutons s'étend de plus en plus et assoit même ses règles. Malgré ces prix, le ministère de l'Agriculture estime que l'effectif du cheptel sacrifié annuellement s'élève à 3,5 millions de têtes. Toutefois, ce chiffre varie d'une année à une autre. L'effectif des ovins est évalué à 22,5 millions de têtes. « Mais il s'agit du cheptel déclaré et recensé lors des campagnes de vaccination », précise le chargé de communication, avant d'ajouter « que ce nombre est beaucoup plus élevé en réalité ».