C'est un secteur clé de l'économie agricole, particulièrement dynamique à l'approche de fêtes religieuses comme l'Aïd al-Adha. Voici un aperçu basé sur les informations récentes :
Dynamique du marché
Importance économique et culturelle : Les marchés aux bestiaux, notamment pour les ovins, sont essentiels pour répondre à la demande en viande, particulièrement pour l'Aïd al-Adha. Ces marchés, comme ceux de Djelfa, Tébessa, ou Tlemcen, attirent des éleveurs, maquignons et acheteurs de tout le pays, avec une forte affluence avant les fêtes.
Régions clés : Djelfa est un centre névralgique pour le commerce des ovins, avec des marchés comme Hassi Bahbah, El Berine, et Messaad jouant un rôle déterminant dans la fixation des prix nationaux. Tébessa (marché de Cheria) et Tlemcen sont également des hubs importants.
Prix et tendances récentes
2025 (Aïd al-Adha) : Les prix des moutons ont enregistré une baisse notable en 2025, attribuée à une faible demande et à l'importation d'ovins, notamment depuis la Roumanie et l'Espagne. À Birine (Djelfa), les prix sont inférieurs à ceux des années précédentes, favorisant les consommateurs à faible revenu. Les prix varient selon la race, l'âge, et la taille, allant de 47 500 à 51 700 DA pour les agneaux et de 68 000 à 80 000 DA pour les moutons à Djelfa en 2024.
Hausse passée : En 2024, les prix avaient flambé, atteignant des niveaux records (57 000 à 135 000 DA à Skikda, 99 000 à 111 000 DA à M’Sila), rendant l'achat difficile pour la classe moyenne. Cette hausse était liée à des coûts de production élevés (fourrage, orge) et à une spéculation.
Importations : En 2025, le président Tebboune a ordonné l'importation d’un million de têtes de bétail pour l'Aïd, visant à réduire les prix et lutter contre la spéculation. Ces importations, principalement depuis la Roumanie et l'Espagne, ont contribué à une baisse des prix d’environ 50 % par rapport aux années précédentes, rendant les moutons plus accessibles.
Défis et régulation
Fièvre aphteuse : Les épidémies, comme celle de 2014 et 2018, ont conduit à des fermetures temporaires de marchés pour limiter la propagation, avec des campagnes de vaccination massives (ex. : 6 221 bovins vaccinés à Alger en 2014).
Coût des intrants : La hausse des prix du fourrage (orge, son) et la sécheresse impactent les éleveurs, certains envisageant d'abandonner le métier en raison de marges faibles.
Régulation étatique : Les autorités algériennes contrôlent les marchés via des inspections vétérinaires et des mesures contre la spéculation. Des points de vente réglementés sont mis en place pour l'Aïd, et des importations de viande rouge (ex. : via Alviar) visent à stabiliser les prix.
Importations et autosuffisance
Bovins et ovins importés : L'Algérie importe des bovins (ex. : du Brésil depuis 2023 pour le Ramadan) et des ovins pour répondre à la demande, notamment pendant les périodes festives. En 2024, l'importation de moutons roumains a été écartée pour l'Aïd, mais reprise en 2025.
Autosuffisance : Malgré les appels à renforcer le cheptel local, l’Algérie reste dépendante des importations. Les éleveurs demandent plus de soutien (subventions pour le fourrage, quotas d’orge) pour réduire cette dépendance.
Perspectives
Aïd 2025 : Avec l'arrivée des moutons importés et une demande modérée, les prix devraient rester abordables, bien que certains éleveurs locaux craignent une concurrence accrue.
Défis structurels : La modernisation de la filière ovine (ex. : meilleures pratiques d’élevage, recherche agronomique) reste limitée, contrairement à la filière laitière. Les éleveurs appellent à des réformes pour améliorer la rentabilité et protéger le cheptel.
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Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : Photo : Hichem BEKHTI
Source : Sur ma route d'El Biodh sid Echikh (Mai 2025)