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Le marché de l'art fait défaut, les plasticiens se meurent



Le marché de l'art fait défaut, les plasticiens se meurent
La première édition du Salon national des arts plastiques a été tenue, du 15 au 18 du mois en cours, à la maison de la culture Abdelmadjid Echafii de Guelma.Un Salon qui vient à point nommé pour rompre la morosité qui s'est installée dans le milieu des arts plastiques à Guelma, quand bien même il fut prolifique dans le passé. «Pas moins de 80 artistes, venus de tout le territoire national, y ont pris part, dont 20 de la wilaya de Guelma», nous déclare à ce sujet Bouzid N'hila, directeur de la maison de la culture. «Les exposants ont contribué à ce Salon avec 110 toiles et 32 sculptures», notera-t-il. Bien évidemment, les plasticiens ont répondu présent à ce Salon, comme bien d'autres à travers le territoire national. Le seul bémol à retenir, cependant, pour Guelma, a été l'absence d'une thématique particulière. «Mais encore à l'issue de ce Salon, il n'y a pas eu de prix pour les participants, pour éviter tout quiproquo et par fois même des conflits», nous confirment les organisateurs. Ainsi, peintres en herbe, autodidactes et professionnels ont apporté, chacun de son côté une touche personnelle à l'exposition.Peintures à l'huile, collages, aquarelles, acryliques et sculptures ont orné la salle principale de l'exposition, dans un amalgame de genres et d'écoles, alliant le moderne, l'impressionnisme et le figuratif. Le malaise était toutefois perceptible. Les artistes n'étaient pas tout sourire. «A l'exception de l'ouverture du Salon qui a drainé beaucoup de personnes et d'officiels, notamment avec la venue de Me le wali, nous nous sommes retrouvés quasiment seuls le lendemain», se sont exprimés certains artistes, qui ont affiché leur désappointement. «Rares sont ceux qui arrivent à vendre une toile ou encore moins une sculpture à un particulier. Rares sont ceux qui obtiennent un bon de commande et vendent leurs produits auprès des banques et des sociétés publiques et privées. Des milliers, sinon des millions de toiles sont entreposées dans les ateliers et autres garages. Ce qui manque, chez nous, en réalité, c'est un marché de l'art à travers des galeries où peuvent être exposés et échangés nos travaux», regrettent-ils.
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