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Le manager, ce bouc émissaire idéal



Le manager, ce bouc émissaire idéal
Tous les ministres, dès leur nomination à la tête du secteur de l'industrie ou de l'économie, ont eu le vent en poupe et une bonne idée de stratégie en tête. Plutôt une vague idée, puisque aucune n'a vu le jour. Du projet de création d'entreprises championnes à celui de la mise en place de pôles d'excellence, aucune de ces stratégies, pourtant généreuses, n'a porté ses fruits.Au contraire, le diktat sur les entreprises publiques, créatrices d'emplois, a été renforcé par une autre chape de plomb autre que celle du ministère ; les holdings ont été remplacées par les Sociétés de gestion des participations de l'état (SGP). Cette double tutelle à laquelle ont été soumises les entreprises publiques et les oukases sans traçabilité qui leur tombent dessus ont fini par décourager le gestionnaire plus occupé à surveiller ses arrières et les coups fourrés que la santé de son entreprise. Il sait qu'il constitue le bouc émissaire idéal.Le stratagème pour tuer l'entreprise publique est simple : il consiste, d'abord, à geler les investissements et, ensuite, à placer des employés, surtout des proches, en surplus, sans fiche de poste. C'est là la meilleure méthode pour déstructurer la société, et il ne reste plus, pour finir le travail, qu'à monter le syndicat contre le gestionnaire qui ira, pieds et poings liés, prendre le chemin de l'autel pour être offert en sacrifice. Il est clair que, dans ces conditions, aucun manager, fût-il diplômé des plus grandes écoles, ne peut tenir un tel challenge et travailler dans un climat aussi délétère.Entre-temps, durant cette période d'étouffement, des états-majors s'activent, sans tenir compte du respect de la réglementation, à satisfaire la demande par des opérations d'importations ou par une implantation sur un marché où toute concurrence a été décimée avec préméditation. On l'a vu avec ces sociétés asphyxiées d'abord pour les brader ensuite.Pourtant, il y a assez de place pour tout le monde, le public et le privé. Pour peu que les cahiers des charges et la réglementation soient respectés et le seul juge reste le client.O. A.abrousliberte@gmail.comNomAdresse email


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