Le laboratoire d’analyses «Jean Kraft» manquant de moyens

Les biologistes recourent aux voies traditionnelles Pour faire face à la forte demande, des biologistes du centre Jean Kraft, relevant de la CNAS, recourent aux voies traditionnelles pour analyser le sang. Selon nos sources, ils ne disposent pas de suffisamment de moyens pour effectuer dans des conditions normales les analyses médicales, notamment pour les analyses FNS. Le Coltal-Colter, appareil servant à l’analyse d’échantillons de sang prélevés sur des malades, étant en panne, les biologistes du service sont confrontés à de graves difficultés, assurent nos sources. Pour effectuer les analyses commandées, ils ont recours aux voies traditionnelles. Pour y parvenir, ils introduisent l’extrémité d’une fine trompe dans le flacon contenant le sang du malade et l’autre partie dans la bouche du biologiste pour aspirer une partie du sang et la soumettre aux réactifs. Pour s’assurer de la fiabilité des résultats, ils n’ont que leurs yeux, ce qui les épuise tant sur le plan moral que physique. Ceci, ajoutent nos interlocuteurs, en plus de l’absence de réactifs dont seul celui devant servir pour les analyses FNS est disponible. Pour les cas de cholestérol et les autres besoins, la distribution n’est depuis quelque temps ni régulière ni suffisante. Ceci, en plus de la panne de l’appareil servant à mesurer le temps que prend la coagulation du sang des cardiaques. A ce sujet, des responsables nous ont déclaré que pour pallier cette carence, ils utilisent des téléphones portables. C’est, dans tous les cas, ce à quoi nous avons assisté lors de notre présence dans ce service. Nous avons remarqué que c’est de la sorte que des biologistes agissent pour obtenir des résultats précis. Pire encore, à force d’être constamment utilisés, les portables de ces biologistes s’en trouvent dérangés. Ceci n’empêche pas que le service reçoit chaque jour 50 malades, suite aux rendez-vous pris 10 et 15 jours plus tôt. Enfin, on signale que depuis 1978, date de la création du service, les équipements n’ont été renouvelés que dans la proportion de 10%. Pour régler ces innombrables insuffisances, les personnels du laboratoire de la rue Jean Kraft comptent sur un geste des responsables du secteur de la santé. Bekeddar M.