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Le Hirak ne faiblit pas



Hier vendredi, ils étaient, encore une fois, des milliers de citoyennes et de citoyens, venus des quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou, à avoir bravé non seulement la fatigue qu'engendre le jeûne mais aussi le vent très violent qui n'a pas cessé de souffler, pendant toute la journée d'hier. Malgré les caprices du climat, les citoyens de la wilaya de Tizi Ouzou n'ont pas raté ce 13e vendredi, celui des marches hebdomadaires pour le changement radical et le départ de toutes les anciennes figures du système. Le portail du campus de Hasnaoua a été une fois de plus pris d'assaut hier, dès le début de l'après-midi. Les emblèmes national et berbère devenus légion et fidèles, lors des marches pour le changement, qui ne semblent pas s'essouffler même s'il faut reconnaître qu'il y a une baisse en matière de nombre de participants, surtout de la part des femmes. Cette faiblesse de la présence féminine s'explique amplement par le fait que nous sommes en plein mois de Ramadhan au cours duquel, en général, les femmes ont d'autres chats à fouetter dans...la cuisine. Mais en dépit de ce constat, il n'en demeure pas moins que la marche d'hier à Tizi Ouzou est loin d'être un échec, puisque la même détermination a été détectée chez les manifestants qui, comme d'habitude, ont sillonné d'abord la montée qui mène au stade du 1er-Novembre, en scandant avec une énergie égale àcelles de toutes les marches ayant ponctué le quotidien de Tizi Ouzou depuis le 22 février 2019. Arrivés au début du boulevard Lamali Ahmed, qui longe l'hôpital, la marche devient silencieuse tout au long de cette rue, pour ne pas importuner les centaines de malades hospitalisés au niveau du CHU Nédir-Mohamed». Quand quelques manifestants se mettent à scander les slogans habituels, ils sont vite rappelés à l'ordre par d'autres marcheurs, plus vigilants, qui leur rappellent qu'ils sont près de l'hôpital. Ce n'est qu'une fois parvenus au premier carrefour du centre-ville, qui donne sur le boulevard Abane Ramdhane, que les milliers de voix s'élèvent de nouveau pour exiger le départ des hommes politiques ayant participé au règne de ces dernières années. Des mots d'ordre, hostiles à la tenue de l'élection présidentielle le 4 juillet prochain, ont été également mis en avant. D'ailleurs, cette revendication a été l'une de celles qui faisait le plus l'unanimité des marcheurs hier à Tizi Ouzou. Les citoyens marquaient régulièrement des haltes, notamment au niveau de la place de l'ancienne mairie pour permettre à ceux qui sont encore à la fin de la procession humaine de pouvoir progresser à leur tour et rattraper la foule. Le boulevard Larbi Ben M'hidi, qui longe le siège de l'APC, le théâtre régional Kateb-Yacine et l'hôtel «Belloua», a été la dernière étape de cette marche populaire qui a été caractérisée par un pacifisme et un esprit de civisme exemplaires, identiques d'ailleurs à ceux qui ont prévalu dans toutes les manifestations qui se sont déroulées dans la wilaya de Tizi Ouzou, depuis le début du Hirak.
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