Algérie

Le front anti-putsch mauritanien monte au créneau : L'UA doit « défendre sa crédibilité »


Le Front national pour la défense de la démocratie en Mauritanie (FNDD), opposé au putsch du 6 août dans ce pays, a estimé, hier, que l'Union africaine (UA) devait « défendre sa crédibilité » face au refus de la junte d'obtempérer à son ultimatum. « L'Union africaine est appelée à défendre sa crédibilité après l'échec de son ultimatum » qui donnait à la junte jusqu'au 6 octobre pour libérer le président renversé, Sidi Ould Cheikh Abdallahi et rétablir « l'ordre constitutionnel », a déclaré à l'AFP Mohamed Ould Moloud, responsable des relations extérieures du front anti-putsch. Selon lui, l'organisation africaine doit « donner suite au refus de la junte d'obtempérer à ses injonctions en la considérant hors-la-loi sur le plan international ». Le communiqué, publié mardi, par l'UA après des entretiens avec une délégation de la junte « dresse un constat d'échec de l'ultimatum auquel les militaires ont plutôt répondu par une escalade dans la répression de manifestations politiques et syndicales opposées au coup d'Etat », a-t-il ajouté.M. Ould Moloud a demandé à la communauté internationale de « mettre la junte en quarantaine et d'agir avec fermeté pour le retour inconditionnel du président élu (Sidi Ould Cheikh Abdallahi) dans ses fonctions ». L'UA avait déclaré mardi que, « eu égard à l'absence d'avancée dans la restauration de l'ordre constitutionnel (...), le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, soumettra, en temps opportun, des propositions concrètes sur la marche à suivre ». L'UA avait exigé le 22 septembre le rétablissement du président Ould Cheikh Abdallahi dans ses fonctions le 6 octobre « au plus tard », évoquant des « risques de sanctions et d'isolement » pour les putschistes s'ils ne satisfaisaient pas à cette « exigence ».Par ailleurs, un groupe dit « des sénateurs libres », rassemblant pour l'instant une vingtaine des 56 membres du Sénat, veut se placer en dehors des deux discours qui s'affrontent depuis le renversement, il y a deux mois, de Sidi Ould Cheik Abdallahi. D'une part, les putschistes, emmenés par le général Mohamed Ould Abdel Aziz, disent que « tout est négociable, sauf le retour de l'ancien président », présenté comme un nouveau « despote » qui conduisait le pays au « chaos ». D'autre part, les partis anti-putsch, rassemblés au sein du Front national de défense de la démocratie (FNDD), font du rétablissement dans ses fonctions du président élu la clef de voûte de toute sortie de crise acceptable.


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