Algérie

Le football oranais de mal en pis


Le MCO est menacé par la relégation. L'ASMO a perdu pratiquement toutes ses chances d'accession. Le SCMO n'inspire plus le respect. L'USMO n'arrive plus à renaître de ses cendres. Le RCGO n'intéresse plus personne. Le RCO s'est éclipsé de la scène. Le FCO, champion d'Afrique du Nord en 1947, meurt à petit feu. Tous ces clubs ont un point commun: ils ont tous été victimes de leurs environnements et des autorités locales qui ne daignent même pas contribuer par un apport psychologique, comme on le voit dans les autres villes. Toutes ces formations d'Oran payent cash les actes irresponsables de ceux qui se sont transformés en spécialistes des assemblées générales. La gestion de ces clubs a suscité les commentaires les plus controversés, mais personne ne se décide à prendre le taureau par les cornes. Le Mouloudia d'Oran, un club ayant toujours suscité le respect par son palmarès, se débat depuis quelques années pour éviter la descente. Jadis, le Mouloudia célébrait ses consécrations nationales ou internationales. Aujourd'hui, on est convié à des « fêtes » lorsqu'il parvient à éviter la relégation ! Au Mouloudia, on ne peut plus se préoccuper de l'avenir, car il s'agit de sauver les meubles. C'est d'ailleurs à l'image de l'Algérie qui se berce encore des prouesses du Mondial 82. Finaliste de la Coupe d'Afrique, quatre fois champion d'Algérie, vainqueur de quatre coupes d'Algérie et de trois coupes arabes, le MCO est devenu un habitué du bas du tableau, et il le restera tant qu'il ne sera pas géré en fonction de sa dimension, de son histoire et de la ferveur populaire qui l'entoure. Le MCO est, par exemple, devenu incapable de recruter des joueurs lui permettant de maintenir sa dimension de grande équipe. Pourquoi ? Parce qu'à Oran, il y a énormément plus de recruteurs que de fidèles serviteurs de club, sans omettre, bien évidemment, d'oublier le manque de moyens financiers et le manque de crédibilité. De son côté, l'ASMO, par la faute d'une mauvaise gestion des années précédentes et en l'absence d'un travail planifié, perd au fil des années de sa notoriété et de son statut de club formateur. Outre la crise de résultats qui les empêche d'accéder, les Asémistes sont confrontés à une autre crise financière. Ces derniers jours, 300 millions de centimes de la Sonatrach viennent d'être « récupérés » par deux anciens joueurs ayant des chèques en leur possession. Comme quoi les saisons se suivent et se ressemblent pour l'ASMO, qui ne continue à survivre que par la qualité de ses jeunes. Le Sporting de Médioni, qu'on le veuille ou non, mérite plus que cette division Inter-régions, car le SCMO est une équipe qui s'est illustrée juste après l'indépendance. Mais comment voulez-vous perpétuer l'histoire quand le club tombe dans l'anonymat par manque de considération ? Pour sa part, l'USMO, considérée comme un monument du football nord-africain avec des joueurs au talent inoubliable, n'est guère mieux lotie. Y a-t-il un responsable qui s'est soucié de cette légendaire équipe ayant formé des hommes de la trempe de Si Kouider Bendjahène, Aboukébir Baghdad, Gnaoui, Moussa, Boudjellal, Fenoun, Cheraka, Tahar et bien d'autres ? Et pourtant, personne ne peut renier l'histoire ni l'effacer. Le RCGO, lui, n'existe plus pour certains. Le Raed des Hadj Bridji, de Dalla Nour Eddine et du président Mohamed Medjadji peut s'enorgueillir d'avoir formé de grands joueurs ayant fait les beaux jours du MCO et de l'ASMO. Le club voisin, à savoir le RCO, a payé cash son euphorie après avoir réussi trois accessions consécutives, juste après sa création en 1989. Aujourd'hui, le RCO, en dépit de son budget presque inexistant, continue de semer la division par la faute d'une certaine mentalité. Le FCO, lui, se trouve aux portes du purgatoire et le maintien en Régionale I relèverait de l'exploit. Pourquoi ? La question se trouve chez ceux qui sont à l'origine de cette situation. Une situation qui a coûté la réputation des clubs de la ville d'Oran. Une ville qui a pourtant produit de grands joueurs, de grands arbitres, de grands entraîneurs et aussi de grands joueurs fiers d'avoir servi le football oranais et algérien.
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