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«Le fils du pauvre» de Mouloud Feraoun



«Le fils du pauvre» de Mouloud Feraoun
«Le fils du pauvre» de Mouloud Feraoun
Nouvelle version
Les œuvres de Mouloud Feraoun continuent de faire l’objet de rééditions sous diverses formes afin de répondre au mieux aux attentes des lecteurs.
Cette fois-ci, c'est la Fondation Mouloud-Feraoun qui a pris l'initiative de publier des nouvelles versions de deux romans de l'auteur algérien le plus lu. Il s'agit du roman culte
«Le fils du pauvre», publié la première fois en 1950. Le second livre qui vient de faire l'objet d'une nouvelle édition est le roman publié, en 2007, à titre posthume par les enfants de Mouloud Feraoun. Ce roman posthume porte pour titre «La cité des roses».
La Fondation Mouloud-Feraoun qui a rendu publique cette information vendredi, a précisé, que ces deux nouvelles publications sont revues et corrigées. Elles sont également complétées de textes apurés des manuscrits d'origine, et commentés par expertise académique.
Des inédits censurés rajoutés
«Le fils du pauvre» est indéniablement le plus lu et le plus célèbre roman algérien de tous les temps. Cette nouvelle édition de ce récit mythique et authentique, à large inspiration autobiographique, est donc mise à la disposition du lectorat avec un nouvel habillage et même avec un contenu qui diffère de celui existant jusque-là. C'est du moins ce que précise la fondation Mouloud-Feraoun. Cette dernière a souligné que cette édition a la particularité d'être la seule disposant du texte intégral du manuscrit original.
Yont été réintégrés tous les textes censurés de l'édition initiale. «Il s'agit de la seule édition à redonner à cette oeuvre majeure la profondeur et la symbolique voulues par l'auteur», a encore indiqué la fondation. Concernant «La cité des roses», la même fondation a expliqué que ce titre paru en 2007, aux Éditions Yamcom, est certainement le roman le plus abouti, mais aussi le plus dérangeant en son temps de par la puissance de la symbolique qui en ressort. Peu de lecteurs connaissent ce roman, est-il indiqué. «Ce dernier est un roman à thèse qui décrit, en décor d'une banlieue d'Alger, la relation conflictuelle entre les Algériens, les Français métropolitains et les colons européens dans le cadre sinistre des dernières années de la guerre d'indépendance», ajoute la même source. Il est également précisé que si pendant un demi-siècle, les Éditions du Seuil (Editeurs parisiens) avaient soigneusement caché l'existence de ce texte achevé durant la vie de l'auteur, c,est bien en raisonl de 'impact primordial de cette oeuvre. Il y a lieu de préciser que cette deuxième édition est enrichie d'une postface extraite d'une étude académique réalisée par Etsuko Aoyagi, professeure et traductrice des oeuvres de Feraoun au Japon.
Une édition enrichie d'une postface...
Etsuko Aoyagi a effectué toutes ses études supérieures à Tsukuba, ville universitaire située à 50 kms au nord de Tokyo. Elle est diplômée de la faculté des cultures comparées (1981) et de la division de littérature et linguistique (1987). Elle a été professeure-assistante (1993-1999) puis professeure-associée (1999-2004) à l'Institut de linguistique et de culture modernes. Doyenne de la faculté des lettres de l'université de Tsukuba de 2014 à 2016, elle est actuellement professeure à la faculté des humanités et des sciences sociales. Ses recherches sur la littérature et la linguistique francophones l'ont conduite à s'intéresser aux expressions de l'Afrique du Nord. Elle a produit de nombreuses études littéraires en comparant notamment, le mode narratif japonais et les modes de narration nord- africains.
La traduction de la version originale du «Fils du pauvre» a été publiée fin novembre 2016. C'était dans le cadre de la collection Atlas de la maison d'édition Suiseisha (Rose des vents), spécialisée dans la traduction en japonais d'oeuvres en français, y compris les essais. Fondée en 1981 à Yokohama, son siège est à Tokyo depuis 1998.
La traductrice de Feraoun, au Japon, a effectué plusieurs séjours dans le cadre de ses recherches sur la littérature algérienne et plus particulièrement sur les oeuvres de Mouloud Feraoun. Elle a eu un véritable coup de foudre pour le roman «La cité des roses», une fois découvert et lu à Alger. Elle avait alors décidé d'orienter et de focaliser sa recherche principalement autour de ce livre dont elle signe la postface de la deuxième édition.
Aomar MOHELLEBI
L'Expression





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