Algérie

Le FC El Harrach menacé de disparition après 60 ans d'existence



Encore une affaire de chantage et d'abus d'autorité au niveau de la direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (DJSL) d'Alger, dont l'auteur n'est autre que le directeur, Tarek Krach. La victime, le Fath Club d'El Harrach (FCH), privé de subvention depuis trois années et de renouvellement de son agrément bloqué sans aucune raison valable par le DJS, l'obligeant à déclarer forfait pour le championnat de wilaya, risque même la dissolution.Le pire dans l'affaire, c'est qu'en sus de l'abus d'autorité du DJS, qui a usé de son poste pour «imposer» une interdiction d'exercer à une association en règle, il y a eu chantage de la part du DJS, qui a clairement conditionné le dégel des subventions par la destitution de Sofiane Douieb, le président du FCH.
Dans une déclaration sur l'honneur faite le 10 avril 2018 par trois représentants du FCH, Ali Louzri (secrétaire), Belkheïr Chellali (DTS) et Saad Brim (vice-président), évoquant leur réunion avec le DJS en date du 2 avril 2018, durant laquelle ils ont exposé le problème du club, ils assurent que ce dernier a conditionné «la levée du gel» sur les subventions par la destitution de Sofiane Douieb.
«La balle est dans votre camp. Tant que je suis le DJS d'Alger, et pour les 20 prochaines années, vous n'aurez pas un centime», lit-on dans ladite déclaration. Du chantage pur et simple, et un abus d'autorité avéré et gravissime de la part du premier responsable des sports à Alger, qui se vante d'avoir «de l'influence et le soutien de hauts responsables de l'Etat». L'un des trois témoins présents à ladite réunion affirme que le DJS est même allé plus loin, en affichant une haine démesurée contre le président du club, en faisant une affaire personnelle et en lançant : «Comment ce président ose-t-il déposer des plaintes en justice à mon encontre '
C'est moi qui donne l'argent au club et il ose me traduire en justice.» Des propos graves, indiquant clairement que le DJS a privé le FCH de ses subventions pour des considérations personnelles et non réglementaires, en sus du fait qu'il se targue de disposer de l'argent public à sa guise.
Dans les faits, le président du FCH avait introduit une demande de subvention à l'été 2016, et après étude de son dossier par les inspecteurs en charge de valider la demande, il avait reçu l'aval de ces derniers, à travers une feuille de route et un quitus délivré le 30 août 2016.
Un aval bloqué par la suite par le DJS, sans le moindre motif valable. Après les procédures judiciaires engagées par le président du FCH auprès de la cour administrative, avec injonctions de cette dernière adressées à la DJS (document en notre possession), et dont il fera fi, Tarek Krach, et en l'absence d'argument valable, puisque le club du FCH avait présenté un dossier de subvention complet, usera de son influence pour bloquer les subventions, en refusant d'accorder son aval pour le renouvellement de l'agrément.
Il faut savoir que durant deux ans, le DJS a tenté par tous les moyens de destituer Sofiane Douieb, sans succès. Ainsi, il a essayé d'invalider la réélection de Douieb à la tête du FCH en 2016, en tentant d'imposer une nouvelle composante de l'AG.
Une assemblée obsolète, composée de membres décédés, de personnes sans aucun lien avec le club et d'un ancien président démissionnaire. Après une bataille juridique et l'intervention des services administratifs, dont la wilaya déléguée d'El Harrach dont dépend le FCH (document à l'appui), la DJS sera forcée de reconnaître la composante. Pour le contrer, le DJS tentera par la suite de s'attaquer au bilan moral et financier du bureau conduit par Sofiane Douieb.
Là encore, c'était peine perdue, puisque ce dernier (toujours document à l'appui) a prouvé que l'adoption des bilans de l'AG du FCH s'est faite dans les règles. Décidé donc à se «venger», avec un acharnement qui laisse planer le doute sur les intentions réelles du DJS, ce dernier n'a pas trouvé mieux que de bloquer le renouvellement de l'agrément du FCH.
Douieb avait déposé deux plaintes contre le DJS au niveau du tribunal administratif. La première pour non-perception des subventions de 2016 et 2017, alors que le club a présenté un dossier complet, et la seconde, pour ne pas avoir répondu et surtout fourni de justificatif, suite au refus de réponse à une injonction de la DRAG pour la demande de renouvellement de l'agrément.
Depuis 2016, la DRAG a adressé plusieurs correspondances au DJS qui a refusé d'y répondre, outrepassant ses prérogatives, bloquant ainsi le club. La dernière correspondance de la DRAG remonte au 16 septembre 2018, sommant le DJS de rendre une réponse sous 48 heures, pour la demande d'agrément, afin que le FCH puisse s'engager au niveau de la ligue d'Alger et prendre part au championnat de la wilaya.
Nonobstant ces injonctions de la DRAG et des décisions de justice, Sofiane Douieb, qui n'a même pas pu se plaindre au niveau du ministère, malgré les nombreuses demandes d'audience, n'a pas eu d'autre recours que d'étaler ce problème dans les médias, dans l'espoir que justice soit faite, et que cesse le diktat des commis de l'Etat, qui collectionnent les scandales sans qu'ils soient inquiétés.
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