Algérie - Revue de Presse

En dehors du « faut-il avoir peur des tsunamis ? », l?un des débats les plus persistants du moment concerne la faculté physique qu?a l?Etat, comme l?univers, à se dilater et se contracter en fonction de la température et de la pression. En d?autres termes, est-il absent ou trop présent ? Au-delà de l?improbable réforme de l?Etat, puisque commandée par l?Etat, il y a des perceptions qui divergent ; il n?y a qu?à voir la série des catastrophes naturelles, celle des intempéries ou des séismes pour réaliser que l?Etat n?est pas là ou vient trop tard, ou encore trop peu et trop mal. Il n?y a qu?à aussi observer l?anarchie de la sphère économique, du simple laxisme bancaire au désordre des souks, pour réaliser que l?Etat n?est pas là ou qu?il dort. D?un autre côté, on peut tout aussi bien se plaindre de la présence de l?Etat ; il n?y a qu?à voir les lourdeurs administratives, les difficultés d?investissement ou le fichage policier des citoyens pour réaliser, au contraire, que l?Etat est trop présent, qu?il est trop là. Finalement, l?Etat est-il trop présent ou, au contraire, trop absent ? En l?attente d?une réponse claire, il reste à parcourir les actualités du moment ; actuellement, Abdelaziz Bouteflika est en Turquie, Abdelhamid Temmar, ministre conseiller du Président, est à New York, Tayeb Belaïz, ministre de la Justice, est en Jordanie, Abdelkader Messahel, ministre des Relations maghrébines et africaines, est au Sénégal. Ceci pour l?Exécutif. Pour le législatif, Amar Saïdani, président de l?APN, est au Liban et Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, est au Mozambique. Tout cela pendant que les Algériens d?Algérie s?énervent, en gros. Un manifestant de base vous expliquera que même si le ministre de la Justice n?est pas là pour l?emmener en prison, il n?y a rien à faire tant que le ministre de l?Intérieur est là. Et lui, il ne voyage jamais.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)