Algérie - A la une

Le dur combat d'une présidente d'association



Les locaux que l'association Hanine loue auprès d'un particulier ne répondent plus aux exigences du nombre d'enfants qui attendent d'être pris en charge.Le manque d'espace et de places pour la prise en charge des enfants autistes dans des structures spécialisées est un véritable problème qui se pose pour de nombreuses familles à Jijel. C'est ce que révèle la présidente de l'association Hanine des enfants autistes, Nadia Boudina, qui s'est investie à créer les meilleures conditions de prise en charge des enfants inscrits au sein de l'association qu'elle préside. Au-delà du poste de directrice de l'unité postale de la wilaya de Jijel qu'elle occupe, son combat au quotidien l'a amenée à se charger de cette mission dont elle ne se lasse pas depuis la création de cette association.
D'abord, c'est pour son fils et les autres enfants qui n'ont pas d'espaces pour s'épanouir qu'elle a tout fait pour mettre sur pied une structure qu'elle se débrouille comme elle peut à gérer. "C'est mon combat et je ne m'en lasse pas", dit-elle avec assurance et détermination. En dépit des difficultés qu'elle rencontre dans cette mission, elle ne baisse pas les bras. Et ce n'est pas le manque de moyens et surtout d'un espace plus approprié pour la prise en charge de ces enfants qui va la dissuader de continuer son combat.
"Nous avons besoin d'un espace plus grand, d'un local digne de la mission de notre association", clame-t-elle. Les locaux qu'elle loue auprès d'un particulier ne répondent plus aux exigences du nombre d'enfants qui attendent d'être pris en charge. Cette militante de la cause des enfants autistes à Jijel n'a d'ailleurs qu'un seul désir : agrandir ces locaux. Aussi, elle compte sur l'apport et le soutien des autorités pour réaliser son v?u et permettre ainsi aux enfants, dont les familles frappent à la porte de son association, d'intégrer celle-ci.
En attendant, cette association contribue tant bien que mal à assurer les meilleures conditions de prise en charge des enfants qu'elle reçoit dans ses modestes structures. Loin de toutes subventions publiques, le financement des activités menées est assuré par les cotisations des parents. Le paiement des frais de location, les salaires des enseignants et la couverture des autres activités sont assurés par ces cotisations. "Nous voulons passer à un autre stade de la prise en charge de ces enfants, nous comptons leur créer une demi-pension, mais l'espace nous manque", explique-t-elle.
En tout, cette association assure la prise en charge de 82 enfants issus de plusieurs communes de la wilaya de Jijel, mais aussi de certaines localités relevant des wilayas de Skikda et de Mila. "Nous avons de nombreuses demandes qui sont en instance, mais on ne peut pas les satisfaire toutes, c'est impossible pour nous dans les conditions actuelles", regrette Nadia Boudina, avant de pointer le doigt sur le peu de structures spécialisées à même de prendre en charge les enfants autistes, assez nombreux. "Il y en a beaucoup et à travers toutes les régions de la wilaya, mais faute de places et de structures pouvant les accueillir, ils sont laissés à la seule prise en charge de leurs parents", affirme-t-elle.
En dépit de ces contraintes, l'association Hanine des enfants autistes reste un espace de prise en charge de cette catégorie d'enfants qui nécessitent attention, suivi et accompagnement pour leur épanouissement. C'est la mission pour laquelle s'est dévouée cette femme, qui mène un combat sur tous les fronts pour le bien-être de son enfant, mais aussi des autres enfants autistes à Jijel et ailleurs.

Amor Z.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)