Algérie

Le dossier du nucléaire iranien


Un consensus de plus en plus difficile Les Iraniens viennent d?ajouter une note d?humour à leur détermination. Toujours aussi intransigeants en ce qui concerne leur programme nucléaire, et refusant de tenir compte du risque de nouvelles sanctions, ils font savoir que leur pays n?est pas responsable de la déception exprimée par le diplomate en chef de l?Union européenne, Javier Solana, à l?issue de discussions sur la question du programme nucléaire iranien à Londres. Le négociateur iranien, Saïd Jalili, a relevé que « le fait est que nous avons défendu les droits de la nation iranienne, avons assuré remplir nos devoirs et que nous n?accepterons rien qui aille au delà du Traité de non-prolifération nucléaire ». Et de souligner que « si certains sont déçus car ils ne peuvent priver l?Iran de ses droits naturels, alors c?est un autre problème ». M. Solana n?avait pas caché sa déception vendredi à l?issue de sa rencontre à Londres avec le négociateur iranien. « Je dois admettre qu?après cinq heures d?entretien, je m?attendais à plus et que je suis donc déçu », avait déclaré M. Solana dans une brève déclaration à la presse. Téhéran affirme que son programme d?enrichissement d?uranium, limité à moins de 5%, est uniquement pacifique. Mais les Occidentaux soupçonnent l?Iran de chercher à fabriquer l?arme atomique. C?est véritablement le dialogue de sourds, ou, pire encore, une véritable cacophonie puisque tous ceux qui croient avoir quelque chose à dire le font, et tous ensemble sans s?écouter, et permettre de savoir qui a tort et qui a raison en ce qui concerne ses affirmations. Ainsi, en est-il des premiers concernés, c?est-à-dire les Iraniens. Et si jamais, comme ils le laissent entendre, d?autres options venaient à être envisagées ? Téhéran affirme que son programme d?enrichissement, limité à moins de 5%, est uniquement pacifique. Deux séries de sanctions ont déjà été votées par le Conseil de sécurité de l?ONU contre l?Iran, en raison de son refus de renoncer à l?enrichissement d?uranium. M. Solana devait, pour sa part, rendre compte de ces entretiens hier matin aux représentants des six grandes puissances impliquées dans les discussions sur le programme nucléaire iranien (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) qui se retrouvaient à Paris. Le diplomate espagnol doit rendre, dans les prochains jours, un rapport sur la coopération de l?Iran. Ce rapport, ainsi que celui du directeur de l?Agence internationale de l?énergie atomique (AIEA), Mohamed El Baradeï, rendu public à la mi-novembre, serviront de base aux discussions des grandes puissances qui doivent envisager d?éventuelles nouvelles sanctions contre l?Iran. « Si après le rapport positif d?El Baradei certains pays veulent durcir le climat, ils en assumeront la responsabilité devant la communauté internationale », a prévenu M. Jalili. De son côté, l?Iran compte sur le soutien de la Chine et de la Russie au Conseil de sécurité pour échapper à de nouvelles sanctions. Faute d?accord à l?ONU, les Etats-Unis, mais aussi la France et la Grande-Bretagne, plaident pour des sanctions séparées. Ce sont donc ces divisions qui confortent la position iranienne, même si certains rapports ne sont pas lus de manière univoque. Ainsi en est-il de celui du directeur de l?AIEA. Chaque partie semble avoir pris ce qui l?intéressait. Il est jugé accablant et contraignant pour les uns, et l?exact inverse pour les autres.



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