Algérie

Le discours laisse place au concret



Le discours laisse place au concret
Le patron de l'Elysée s'est engagé, dès le départ, à dissiper les nuages qui planaient sur les relations algéro- françaises.Depuis l'arrivée de François Hollande à la Présidence, la France a réellement changé son attitude envers Alger. M.Hollande a brillé par sa volonté de pousser les relations entre les deux pays à un haut niveau. Cette volonté il l'a exprimé au lendemain de son élection à la présidence française en choisissant Alger comme destination de son premier déplacement à l'étranger. Le patron de l'Elysée s'est engagé, dès le départ, à dissiper le nuage qui planait sur les relations algéro- françaises du temps du gouvernement de droite et à établir une feuille de route avec son homologue le président Bouteflika.Contrairement à son prédécesseur Nicolas Sarkozy, l'actuel locataire de l'Elysée, François Hollande a fait preuve de courage et de reconnaissance en plaçant les choses dans leur contexte. Certes, il n'a pas fait acte de repentance, comme le souhaite Alger, mais il a osé casser les tabous. Sachant parfaitement qu'une relation se base sur une confiance mutuelle et l'anéantissement de tous les dossiers qui fâchent, M.Hollande n'a jamais hésité à parler du passé et surtout à faire des gestes, dans le sens, de se rapprocher davantage d'Alger.Lors de sa visite qu'il a effectuée en décembre 2012 en Algérie, le président français a qualifié, dans un discours symbolique prononcé devant le Parlement algérien, le système colonial français de «profondément injuste et brutal». Devant les parlementaires algériens, le président français avait émis le souhait de rétablir la «vérité sur le passé colonial». Ce n'est pas tout. Voulant crever l'abcès rapidement, le président Français n'a pas été par quatre chemins pour annoncer, sur place, la non-révision de l'accord de 1968 qui constituait la pomme de discorde à l'époque.A rappeler, que l'ancien président français a insisté sur la révision des accords de 1968 relatifs à la circulation, à l'emploi et au séjour des Algériens en France ce qui a envenimé le climat entre Alger et Paris.«Nous avons besoin que se poursuive et que s'améliore la circulation de ceux qui animent les relations entre la France et l'Algérie [...] Mais nous devons maîtriser les flux migratoires», a estimé le chef de l'Etat français, qui s'est par ailleurs engagé à une plus grande rapidité et une meilleure efficacité dans l'attribution des visas. Des milliers de titres de séjour sont octroyés chaque année aux Algériens. La France tente d'améliorer les conditions d'octroi de titres de séjour en renvoyant à la baisse le taux de refus.A l'instar des ces mesures, les universités françaises ont ouvert leurs portes aux étudiants algériens. Chaque année ils sont des centaines de milliers à prendre le chemin de l'Hexagone pour étudier.François Hollande a bien saisi que c'est la politique qui fait booster l'économie. Soucieux d'ouvrir «une nouvelle page entre les deux pays, forte de nouveaux partenariats stratégiques d'égal à égal», le président français a insisté sur la signature d'un «document-cadre de partenariat» qui a donné naissance au sommet intergouvernemental algéro-franaçais. Chaque année les deux pays se donnent rendez-vous pour faire le point d'évaluation sur la coopération dans les différentes domaines.


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