Algérie

Le délai est prolongé d'un mois La «chasse» aux puces anonymes continue



L'Autorité de régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPT) a décidé de prolonger, d'un mois, le délai fixé aux trois opérateurs de téléphonie mobile pour l'identification des puces anonymes. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l'instance de régulation fixe ainsi jusqu'au 31 mai prochain, à minuit, le délai pour identifier les cartes SIM anonymes qui circulent, alors que la précédente échéance était arrêtée pour aujourd'hui 30 avril. «L'Autorité de régulation de la Poste et des Télécommunications a constaté avec satisfaction la mesure avec laquelle a été suivie son injonction aux opérateurs de téléphonie mobile d'identifier, avant le 30 avril 2008, les cartes SIM anonymes activées sur leurs réseaux respectifs», souligne le communiqué qui fait état du «caractère sérieux» de l'action menée par les opérateurs et des progrès constatés par l'ARPT dans la réalisation de cette importante opération. Aussi après concertation et sur demande des trois opérateurs, l'ARPT a finalement opté pour la prorogation des délais pour leur permettre de mener à terme leur action visant à mettre un nom et une adresse sur chaque puce en circulation. Il faut savoir que le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (PTIC), Boudjemâa Haïchour avait déjà annoncé, le 23 avril dernier, la décision de prorogation du délai d'identification des puces anonymes dont le nombre serait de 5 millions, tous opérateurs confondus, selon M. Joseph GED directeur général de Watania Telecom Algérie (Nedjma). Dans une déclaration à l'APS, en marge du salon MED-IT 2008, le ministre des TIC avait indiqué que l'ARPT et les opérateurs de la téléphonie mobile étaient en concertation pour déterminer la durée de la prolongation de la date. De son côté le P-DG de Mobilis M. Lounes Belharat avait souligné, en marge de la même manifestation, que l'éradication du phénomène des puces anonymes nécessitait la mise en place de mécanismes par l'Autorité de régulation de la Poste et des Télécommunications. Le premier responsable de l'opérateur historique avait proposé, à titre d'exemple de suspendre chaque puce quelque temps après son activation si elle n'est pas identifiée. M. Belharat qui avait suggéré, au même titre que Djezzy et Nedjma, une prolongation du délai fixé par l'ARPT, avait annoncé que Mobilis a procédé à la saisie de 4,5 millions de contrats de clients alors que plus de 3,5 millions d'autres avaient été collectés mais pas encore introduits dans le système informatique de l'entreprise. En tous les cas, en repoussant la date limite pour l'identification des puces anonymes, l'ARPT semble ainsi vouloir aller jusqu'au bout d'une opération qui s'est avérée nécessaire d'autant plus que plusieurs attentats ont eu lieu à l'aide de portables actionnés à distance. Bien sûr l'opération d'identification des puces entre aussi dans le cadre de la lutte contre la criminalité où le portable est devenu un outil de communication entre les criminels de tous bords. Toutefois, il reste aussi que les trois opérateurs de téléphonie mobile devraient prévoir une clause dans les contrats passés avec les points de vente agréés pour exiger une pièce d'identité pour chaque puce vendue. Tout comme des campagnes de sensibilisation devraient, également, être organisées dans ce sens pour informer de tous les dangers que pourrait représenter une puce vendue à un inconnu.


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