Algérie

Le crime passionnel de l'USTO revient à la barre



L'affaire de lajeune fille qui avait assassiné la femme de son «amant» a été de nouveau jugéehier par le tribunal criminel d'Oran. Cette affaire qui avait à l'époquedéfrayé la chronique remonte à la matinée du 24 février 2002, troisième jour del'Aïd El-Adha, lorsque l'accusée B.N., munie d'une hache, s'était rendue àl'USTO où résidait la victime. Les voisins avaient entendu des cris venant del'intérieur de la maison et ont appelé le mari par téléphone. Après avoirdéfoncé la porte avec l'aide de ces voisins, ce dernier a trouvé sa femme mortegisant dans une mare de sang dans le salon. Sa fille âgée de dix mois setrouvait à côté d'elle à ce moment-là. Les voisins ont déclaré avoir aperçul'accusée sortir des toilettes de l'appartement en essayant de quitter lamaison sans se faire remarquer. Ses mains et son manteau étaient tachés desang. L'arme du crime, à savoir la hache, a été trouvée dissimulée dans lachasse d'eau. L'autopsie a révélé, plus tard, que la victime avait reçu 13coups de hache, dont deux ont été mortels. L'accusée avait nié les faitsretenus contre elle, en déclarant que, la veille du crime, le mari de lavictime avec lequel elle entretenait une relation intime, l'avait appelée pourlui demander de lui ramener une hache pour découper le mouton de l'Aïd. Elle aajouté qu'elle s'était rendue chez lui pour lui remettre la hache au moment oùune dispute avait éclaté entre lui et sa femme. «A ce moment-là, a-t-elledéclaré, j'ai pris la petite et je suis restée avec elle dans une autrechambre, lorsque j'ai entendu les cris de la victime. Je suis sortie pour voiret je l'ai trouvée morte.  Sa fille s'était accrochée à elle. Je l'aiprise dans mes bras, c'est pourquoi j'avais des taches de sang sur mesvêtements. J'ai eu peur que le mari revienne et je me suis cachée». Pour sapart, le mari de la victime a tous nié. Il a même nié avoir une relation intimeavec B.N. Cette dernière fut condamnée à 12 ans de prison ferme, lors dupremier procès tenu en mai 2003. Cette affaire a été rejugée, hier, après unpourvoi en cassation introduit par le procureur de la République. L'accusée a,encore une fois, nié les faits retenus contre elle.  Le procureur de la République a requis lapeine maximale contre B.N. pour homicide volontaire avec préméditation. Aprèsles délibérations, elle a été condamnée à 16 ans de prison ferme.
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